Témoin de la renommée du vin de Cahors au temps des tsars, un vignoble du nom de Caorskoï continue à être cultivé en Azerbaïdjan !
Ce vin rouge typé et tannique, de couleur rubis sombre, à base d'un cépage local appelé "cot" ou "auxerrois", est le fruit d'une rencontre entre une terre propice et un climat privilégié.
Au XIIe siècle, il connut un essor considérable lorsque Aliénor d'Aquitaine épousa Henri Plantagenêt, futur roi d'Angleterre, et fut coté sur le marché de Londres dès 1225.
Du Quercy, il fallait rejoindre Bordeaux d'où se faisaient les exportations.
Le vin voyageait sur le Lot et la Garonne à bord de bateaux à fond plat.
Mais les magistrats bordelais ne facilitaient guère sa circulation, afin de protéger la production de leur vignoble girondin.
Le commerce du vin de Cahors se trouva donc freiné jusqu'à l'abolition des provilèges bordelais par Louis XIV.
Il avait malgré tout déjà acquis une notoriété internationale.
Lorsque Jean XXII était monté sur le trône pontifical d'Avignon, en 1316, il avait décidé que son vin de messe et de table serait produit par les vignerons de Cahors dont il était originaire.
Au XVIIIe siècle, le vin de Cahors, considéré comme un des meilleurs vins d'Europe, était servi à la cour de Russie : le tsar Pierre le Grand l'appréciait particulièrement car il avait constaté qu'il calmait ses brûlures d'estomac.
Il est en effet médicalement prouvé que le tanin cautérise les ulcères.
Détruit par le phylloxéra à la fin du XIXe siècle, il est aujourd'hui reconstitué et retrouve son prestige.