Cinquième céréale mondiale après le maïs, le riz, le blé et l'orge, le sorgho, d'origine africaine, présente l'avantage de consommer dux fois moins d'eau que le maïs - grâce à des racines s'enfonçant très profondément dans le sol, il résiste bien à la sécheresse - et de se passer de pesticides.
Alimentation de base pour des millions de personnes en Afrique, en Chine ou en Inde, dans les pays occidentaux il est utilisé surtout comme plante fourragère.
Il en existe différentes variétés.
Certaines produisent du sucre, d'autres de l'alcool, fort apprécié en Chine.
Avec ses fibres, on fabrique aussi bien des emballages biodégradables que des panneaux de revêtement.
Mais surtout les chercheurs se penchent sur d'autres propriétés encore inexploitées.
Pour la première fois, cette céréale a été plantée dans les Yvelynes sur un hectare de terrain pollué par une usine de tratement de déchets.
En absorbant les métaux lourds contenus dans le sous-sol, plomb, cuivre, mercure, nickel, elle peut dépolluer et rendre ce terrain à l'agriculture.
Cette expérience a cependant failli échouer, car les lapins sauvages ont squatté la percelle et dévoré avec grand appétit lres jeune pousses !
Comme le sorgho développe en une saison des bambous de 3 mètres qui sèchent vite et brûlent bien, cette production d'énergie fait envisager également la construction d'un premier centre de méthanisation qui fournirait de l'électricité.
Enfin, des essais sont menés pour transformer la plante en biocarburant.
Le sorgho va-t-il continuer à nous surprendre ?