n'importe quoi
Une expérience a été menée par l'équipe du Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier dans la vallée de Muro, en Corse, où on trouve plus de deux cents espèces différentes.
Or les couples de mésanges bleues n'utilisent pas plus d'une dizaine de ces espèces végétales, toutes médicinales, pour faire leur nid.
Les plus utilisées sont la lavande, l'immortelle, la menthe, l'achillée de Ligurie et la pulicaire odorante.
Pour s'assurer que ces plantes ne sont pas choisies au hasard par la femelle, les chercheurs ont ôté un à un tous les brins de la même plante médicinale dans soixante-quatre nids.
Dans la moitié d'entre eux, les herbes retirées ont été cachées dans un sachet et replacées sous le nid.
Dans l'autre moitié, elle ont été purement et simplement éliminées.
Le résultat se vérifie à chaque nichée : si le parfum des herbes, même cachées, continue à imprégner le nid, la femelle ne réagit pas.
S'il n'y en a plus, elle s'agite et part à la recherche de nouvelles brindilles.
Pas de doute : il s'agit bien là de protéger les oisillons contre les parasites, bactéries et autres champignons.
Les mésanges bleues sont donc adeptes à la phytothérapie, et savent, ce que l'on a longtemps cru réservé aux seuls mammifères carnassiers, se servir de leur odorat.