Né sans doute au nord de l'Arabie méridionale six mille ans avant notre ère, l'olivier s'est lentement propagé à toutes les rives de la Méditerranée pour pénétrer en Provence lorsque les Phocéens fondèrent Massilia en 600 avant Jésus-Christ.
Providence des peuples méditerranéens, d'une vitalité prodigieuse, cet arbre peut à maturité produire 45 kilos d'olives donnant 11 litres d'huile.
Cueillies vertes en octobre, noires en janvier, les olives sont des fruits à la pulpe charnue terriblement amère.
Qui eut l'idée un jour de les mariner dans la saumure pour les adoucir et les conserver ?
Mystère...
Mais depuis les temps anciens, leur huile s'est révélée précieuse aussi bien pour la cuisine que pour l'éclairage.
Elle servait aussi, en onguents et en parfums, à enduire les corps pour soigner et embellir les vivants et toiletter les morts.
En Grèce, les athlètes s'en badigeonnaient le corps et se roulaient ensuite dans le sable pour constituer une couche destinée à absorber leur transpiraton.
Les feuilles de l'olivier dispensent de même quotidiennement leurs bienfaits dans les soins corporels externes et internes.
Dans l'Antiquité, le demi-dieu Héraclès avait décrété que les rameaux au feuillage persistant d'un beau vert gris argenté de l'olivier couronneraient les héros du stade.
De ce moment, les feuilles et l'huile ont été associées au couronnement des rois et des empereurs ainsi qu'aux pratiques liturgiques.
Mon conseil : Si vous visitez un marché provençal... même si on vous y invite... ne cédez pas à la tentation de goûter à une olive crue... les provençaux se gaussent des touristes qui se laissent piéger... c'est tout simplement une horreur !!!