Au XVIIe siècle, Antoine Furetière explique que l'on confectionne des balais avec "de menues branches de bouleau liées ensemble au bout d'un bâton. On en faut aussi de genêt, de jonc et de plumes pour nettoyer les tableaux et les meubles. On dit qu'un valet fait le balai neuf quand il sert bien les premiers jours qu'il est dans une maison".
Les balaitiers normands se rendaient tôt le matin dans la lande pour y arracher des touffesz de bruyère et fabriquer des balais qu'ils colportaient eux-mêmes pour approvisionner toutes les ménagères de la région. Puis, ils allaient vendre l'excédent dans les villes.
Ceux familiers des rues parisiennes vendaient les balais qu'ils avaient fabriqués dans les forêts voisines en criant : "Balais, balais ! Achetez mes beaux balais !" D'autres y ajoutaient des plumeaux, des houssoirs pour la vaisselle qu'ils suspendaient à leur boutonnière, et portaient grands balais et têtes de loup sur leurs épaules. "Des balais ! eh ! L'marchand de balais !" s'exclamaient-ils ou bien : "Faudra-t-il des balais ?"