Août est le temps des moissons, où il faut observer certains rites traditionnels. Le dimanche qui précède le début du travail, le propriétaire du champ doit offrir un souper, on dit "manger le jambon", qui fait office de contrat entre le maître et les ouvriers. Celui qui mène le travail est le roi de la Moisson. Il doit tracer une croix sur le sol avant de donner le premier coup de faux ou de faucille. Lorsqu'on trouve une croix de Mai, on la décore avec les plus beaux épis et on l'accroche au linteau de la porte de la ferme, celui ou celle qui l'a découverte sera marié dans l'année. Au début des moissons, on fait l'offrande de la première gerbe au saint patron du village. A la fin, les faucheurs se réunissent autour de la dernière gerbe et poussent des cris de joie. On tue un coq ou un chat et on façonne la gerbe selon la forme d'un animal, lièvre, renard, loup ou caille en fonction des régions, ou d'un personnage que l'on nomme la vieille de la moisson. celle-ci sera portée triomphalement au village et servira avec d'autres feuillages et fleurs à décorer la table du festin, la paulée ou la gerbaude dans le Centre, qui clôture les moissons. Dans les montagnes des Hautes-Alpes, on parle du Bacchuber. Près de Briançon, chaque 16 août, neuf, onze ou treize jeunes gens, armés d'une épée courte et sans pointe, exécutent une danse guerrière sous les chants des femmes. Formant une ronde et diverses figures géométriques, ils tiennent leur épée de la main droite et, de l'autre, le bout de celle de leur voisin.