Après des siècles de conjectures fumeuses et d'hypothèses fantaisistes, un homme a-t-il enfin réussi à percer le mystère de la construction de la pyramide de Khéops ?
C'est en regardant une émission télévisée, en 1999, que Henri Houdin, un ingénieur des arts et métiers, contracte le virus de l'égyptologie qu'il transmet à Jean-Pierre, son fils architecte, féru d'informatique et spécialiste de l'imagerie en 3D. Celui-ci va jusqu'à vendre son appartement pour financer plans et calculs. Sachant que les ingénieurs de Pharaon ignoraient l'usage de la roue et de la poulie, les Houdin imaginent l'emploi de deux rampes en spirale pour hisser les énormes pierres jusqu'au sommet de la pyramide. L'une à l'extérieur, l'autre à l'intérieur du bâtiment. "Les quatre mille ouvriers ont érigé les deux tiers du volume via la rampe extérieure, suppute Jean-Pierre Houdin. Après quatorze ans d'effort, une fois parvenus à une altitude de 43 mètres, ils ont bâti la chambre du roi et ont utilisé ensuite, pendant six années supplémentaires, la rampe intérieure, mise en place dès le début des travaux." Le principe de cette double rampe hélicoïdale permettait non seulement de hisser et d'ajuster les blocs, mais aussi de consolider au fur et à mesure les parois intérieures. "Oui, c'est une bonne théorie !" a laissé tomber Zahi Hawass, le directeur des antiquités égyptiennes. Quand on saura que celui-ci dénigre systématiquement toutes les hypothèses sur la construction des pyramides, traitant leurs auteurs de "pyramidiots", on comprendra que ce commentaire, bien que laconique, a valeur de satisfecit.