Lres géants apparaissent dans les Flandres, aux Pays-Bas, en Sicile, en Catalogne et en Navarre au cours des processions religieuses médiévales, glorifiant chaque année un moment capital de l'histoire de la cité.
Peu à peu, ils s'imposent dans les cortèges tout en se laïcisant.
Plusieurs cités du nord de la France, dès le XVIe siècle, ajoutent à leurs parades ces effigies colossales, constituées d'une charpente d'osier de plusieurs mères de haut, surmontée d'une tête en bois.
Plus tard, la tête sera en carton-pâte ou moulée en résine.
Les géants doivent être portés à dos d'homme, mais certains trop lourds sont montés sur des roulettes ou sur un char.
Ils offrent l'image rassurante de bons époux ou de bons parents et incarnent des valeurs de fraternité et de courage.
Dunkerque, depuis 1550, célèbre le géant Reuze Allowyn, accompagné de Reuze papa, de son épouse Reuze maman, dame Gentille, et de ses quatre enfants, Pietje, Mietje, Boutje et Meisje.
A Douai, la tradition de Gayant, haut de 7.50 mètres, Marie, Cagenon, Jacquot, Fillon et Binbin, est aussi très ancienne.
A Cambrai, les jaquemarts Martin et Martine coiffés d'un turban sont vêtus en Maures dans le style vénitien.
A Calais sont représentés Constance de Portugal et Jehan de Calais.
Lydéric et Phynaert sont les fondateurs de la cité de Lille.
Hélas, impossible de les citer tous : la seule région Nord-Pas-de-Calais en compte plus de trouis cents !