Actuellement en France, 90 % des bonsaï d'intérieur achetés sont voués à une mort rapide.
Il faut de la patience et la passion des plantes pour accompagner au fil de leurs cycles de végétation ces arbres miniaturisés, oeuvres vivantes en constante transformation qui se sculptent avec le temps.
Le bonsaï réclame des soins incessants, ainsi qu'un travail minutieux de tailles et de rempotages.
L'objectif est de réussir la reproduction exacte de ce qui existe dans la nature sans que l'on puisse y déceler un travail humain.
K'art du bonsaï se situe à la convergence de plusieurs disciplines comme l'art, la botanique et la philosophie.
Il y a douze siècles, quand les Chinois se mirent à cultiver des plantes en pot miniaturisées, c'étaient des arbres sauvages naturellement nanifiés par les rudes conditions climatiques de leur habitat originel, prélevés et replantés dans des pots décorés.
On raconte qu'un empereur de la dynastie Tsin, trois cents ans avant notre ère, s'était fait aménager dans un patio des représentations de paysages de son empire, qui donnaient une impression grandiose rant elles étaient fidèles au modèle.
Ainsi il pouvait voir par la fenêtre le monde à ses pieds !
Vers l'an 800, avec l'arrivée des moines boudhistes, le bonsaï a gagné le Japon où son art a été codifié, et a pris une dimension philosophique.
C'est au XIXe siècle qu'il est apparu en Europe grâce aux grands voyageurs qui ont mis l'art oriental à la mode.