L'occasion est belle pour la France de se libérer du monopole hollandais, lorsque, en 1713, elle se voit offrir - imprudemment ! - par le bourmestre d'Amsterdam ses premiers plants de "l'or vert", qui hélas périront.
Mais en 1720, les semis réussis du Jardin des Plantes permettront au capitaine d'artillerie de Clieu, chargé d'implanter le café dans les Antilles, d'embarquer au port de Rochefort avec deux précieux spécimens.
Après un début de traversée sans encombre à bord du Dromadaire, un marin hollandais essaye de détruire les plants - sans doute pour préserver les intérêts économiques de son pays.
Par chance, les dégâts sont minimes.
Mais l'aventure ne fait que commencer pour Clieu et ses caféiers.
Après une tempête violente qui secoue l'équipage et le chargement, un calme absolu sans le moindre souffle de vent immobilise le bateau.
L'absence de pluie provoque bientôt une pénurie d'eau douce, et l'un des deux plants de caféiers meurt...
Clieu partage sa ration d'eau avec le dernier pied au risque d'en mourir...
C'est ce pied qui permettra aux français d'avoir leurs propres cultures de café quelques années plus tard.