Le premier blog d'un détenu français

Le Quotidient Permanent publie le premier blog d'un détenu sur un site d'information français.
Il s'appelle Laurent Jacqua, est en prison depuis 21 ans pour braquage et évasions. Il est séropositif

Sous le titre "Vu de prison", le Quotidien Permanent nouvelobs.com publie tous les 15 jours, depuis lemercrdi 11 janvier, le blog d'un détenu, le premier sur un site d'informations français, afin de donner la parole à une de ces personnes que l'on entend pratiquement jamais et qui vivent la prison, non seulement de l'intérieur mais aussi quotidiennement et, en l'occurence, depuis vingt-et-une années.

Laurent Jacqua, purge actuellement une peine de trente ans de réclusion pour braquage et évasions, à la Maison Centrale de Poissy, près de Paris, après une première condammation à 10 ans en 1984, pour homicide à l'âge de 18 ans. Agé de 39 ans, il ne devrait pas sortir avant 2021 à moins de bénéficier d'une suspension de peine prévue par la loi Kouchner et qui lui ont à ce jour toutes été refusées par les tribunaux d'applications des peines. Laurent Jacqua a appris sa séroposivité en 1984.

Un témoignage

Ce détenu, comme tous les autres détenus, n'incarne évidemment pas à lui seul la prison et son incarcération n'est sans doute pas le relfet exact des conditions de détention en France. Aucune situation individuelle ne saurait résumer l'univers carcéral de notre pays. Ce blog est un témoignage. Il est digne d'intérêt à plus d'un titre: Laurent Jacqua, 39 ans, a passé plus de la moitié de sa vie en prison et a été transféré dans de multiples établissements. Il est l'auteur de "La guillotine carcérale", un livre préfacé par l'avocat Henri Leclerc et publié en 2002. Malade du Sida, comme environ 500 autres détenus en France, il se bat, non pas pour clamer son innocence, mais dire qu'il y a payé sa dette et refuse d'agoniser dans une cellule. En publiant régulièrement son témoignage, nouvelobs.com veut donner la parole, forcément subjective, à un individu aujourd'hui privé de liberté mais pas condamné au silence.

Le NOuvel Observateur

Bisous

Alice