La légende de la bête du Gévaudan

La légende de la bête du Gévaudan est à la mesure de la terreur que fit régner l'animal, du nombre de ses victimes et du mystère qui l'entoura.
C'est au mois de juin 1764 qu'elle commença à ensanglanter plusieurs paroisses du Gévaudan, dévorant femmes et enfants. La bête semait une telle panique que les rumeurs les plus folles circulèrent sur son compte.
Parmi ceyux qui disaient l'avoir aperçue, les uns la décrivirent comme une hyène gigantesque, les autres comme une sorte de monstre mi-loup et mi-ours.
Les autorités organisèrent une immense battue, mais la bête résista aux cinquante dragons du roi et aux mille deux cent paysans : les balles ne pénétraient pas son corps !
Cet échec renforça la conviction de chacun que l'animal était ensorcelé.
Peu à peu, la bête étendit ses ravages au Rouergue et à l'Auvergne. Et les victimes se succédaient. Personne n'osait s'aventurer hors des villages. Seuls des enfants parvinrent à la repousser et cela fit grand bruit en France.
Le roi envoya Antoine de Beauterne, son porte-arquebuse, accompagné de nouvelles troupes. Nombre de loups furent abattus, dont un gigantesque qui fut ramené à la Cour, où il fut disséqué.
Mais les massacres reprirent. En 1767, un homme du pays tua un loup aux proportions impressionnantes. Personne ne put affirmeer qu'il s'agissait de la bête. Les attaques du monstre cessèrent, le mystère s'épaissit et l'imagination populaire s'empara de cette tragique histoire.