Bien que modeste et fragile, cette fleur reste le symbole du Premier Empire.
Lorsque le général Bonaparte, alors âgé de 26 ans, rencontra pour la première fois Joséphine de Beauharnais, elle portait un bouquet de violettes piqué dans son corsage ; il tomba aussitôt sous le charme de cette jeune femme élégante.
Lorsqu’il l’épousa quelques mois plus tard, en 1796, juste avant la campagne d’Italie, elle était vêtue d’une robe ornée de leur fleur porte-bonheur dont il ne manqua pas de lui offrir un bouquet à chaque anniversaire de mariage.
Aux jours sombres de son séjour à l’île d’Elbe, il fut surnommé le « père la violette » par ses soldats, car il devait revenir avec la saison des violettes.
Représentant le signe de ralliement des bonapartistes durant les Cent-Jours, elle fut proscrite sous la Restauration, puis finalement réhabilitée par Louis XVIII qui déclara : « J’amnistie aussi la violette. »
Après la mort de Napoléon, on retrouvera dans ses affaires personnelles un médaillon contenant une m-che de cheveux de Joséphine et une violette séchée.