L'osier est une matière aux propriétés extraordinaires utilisée depuis toujours pur la fabrication des récipients, et dès le Moyen Âge pour l'aménagement des jardins. Il nous est donné par certains saules ; il suffit de s'en procurer des brins d'un an, gros comme le petit doigt, souples et pleins de vitalité, pour confectionner toutes sortes de structures pour le jardin.
Bêche le périmètre de ton futur ouvrage, en sol frais uniquement, en éliminant bien les mauvaises herbes. C'est en novembre et mars qu'il faut enfoncer les brins d'osier dans le sol, à 25 centimètres de profondeur, par groupe de deux à six brins les uns contre les autres, et aux intervalles que tu auras prévus. Tasse bien la terre, arrose, et attends le printemps. En avril, commence à attacher les brins en croisillons de 15 à 20 centimètres de côté avec du raphia. Il s'agit d'un entrecroisemet devant-derrière selon la technique de la vannerie pour former des clôtures à claire-voie en losanges. Tu verras chaque pousse donner des ramifications et créer un écan vert. Tu continueras ta cloison végétale au fur et à mesure de la croissance des osiers : 50 centimètres la première année, 1 mètre ensuite.
Pour former un tonnelle, plante deux palissades parallèles. Au bout de deux ans, tu en courberas les tiges pour les faire se rejoindre, et tu commenceras le tressage du toit. Pour des développements plus importants en hauteur, des structures de soutien seront nécessaires. En support pour les plantes grimpantes estivales, forme une sorte de pyramide - ou tipi - n nouant les brins d'osier au sommet.
Partout dans le jardin, l'osier vivant a sa place. Par exmple, pour subdiviser un vaste espace en zones plus ptites, réalise un arc marquant le passage. Si tu ne possèdes pas de jardin, rien ne t'empêche de panter l'osier en jardinière en le laissant libremet s'épanouir en hauteur. En une saison, tu disposeras, sur ta terrasse, d'un écran végétal original qui cache sans masquer. Quel que soit ton ouvrage, tu seras séduit(e) par le charme de l'osier vivant.