Chez Nous
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Chez Nous

Tu entres, ici dans un havre de paix ...
 
AccueilAccueil  PortailPortail  GalerieGalerie  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-31%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable Gamer Lenovo 15” – RTX 4060 Core i5-12450H RAM 16 Go ...
824.99 € 1199.99 €
Voir le deal

 

 La chatte blanche

Aller en bas 
AuteurMessage
Joa
Admin
Admin
Joa


Nombre de messages : 13100
Age : 76
Localisation : Martigues
Réputation : 0
Date d'inscription : 19/02/2006

La chatte blanche Empty
MessageSujet: La chatte blanche   La chatte blanche EmptyLun 19 Fév - 10:47

Il y avait une fois un roi qui avait trois enfants. Il y avait le plus jeune qui était laid comme le péché, et le roi cherchait toujours à le détruire. Quoique ça, c'était le plus dégourdi des trois.
Le roi était veuf ; il dit à ses enfants :
- Celui-ci qui m'apportera la plus belle toile, aura tout ce que je possède !
Voilà que ses trois enfants vont chercher de la toile, les deux plus vieux ne voulant point avoir le plus jeune avec eux ; à cause qu'il était laid, ils ne voulaient pas qu'il aille avec eux. Ils ont tant fait qu'ils l'ont fait écarter tout de même, en s'amusant. Il s'est trouvé dans une forêt, et, montant sur un chêne voir s'il voyait quelque maison éclairée ; c'était en pleine nuit. Il aperçoit une clarté dans le milieu de la forêt et le voilà dirigé du côté de cette clarté. Il tombe dans une jolie maison ; il rentre, il trouve tout à se servir, à boire, à manger, le dîner servi sur la table. Il se met à appeler du monde, il se présente une belle chatte blanche, qui lui dit :
- Où allez-vous mon petit garçon ?

- Ah ! ma belle chatte blanche, quand même je te le dirais, tu ne pourrais pas me tirer de mes peines ; je suis très ennuyé.
Voilà que l'enfant a bien soupé ; et, après, il y avait un bon feu, et la chatte blanche lui demande quelles peines il avait. Il lui dit :
- C'est mon père qui nous envoie tous trois chercher de la toile, la plus belle toile que nous pourrons trouver.
La belle chatte blanche lui dit :
- Coupe-moi le bout de la queue et mets-le dans le feu ; tu auras tout ce qu'il te faudra après.
Il lui arrive un rouleau de toile, il n'y avait pas plus beau que ça au monde. Et la belle chatte blanche disparut.
Le lendemain, en arrivant au château de son père, c'était lui qui avait apporté le plus beau rouleau de toile. Le point de jalousie étant monté entre ses deux frères, d'une rage qu'ils ne pouvaient pas s'en retenir en disant :
- Ce coquin ! mais c'est lui qui l'aura, la fortune de mon père !
Le père leur dit :
- A présent, mes enfants, il me faut du calicot, le plus beau de France ; celui-ci qui me l'apportera aura tout ce que j'ai.
C'est à son tour lui qui se cache de ses deux frères pour dire :
- Je trouverai encore ma belle chatte blanche !
Il arrive encore à la maison, trouve tout sur la table, le dîner fait, tout servi, prêt à manger. La belle chatte blanche arrive :
- Te voici de retour, mon garçon !
- Ah, oui bien ! Je suis bien ennuyé ! Si vous pouviez me donner tout ce que je demande. Ah ! que je serais content !
- Mange, mange ! Tu auras tout ce qu'il te faudra.
- A cette fois, je veux un rouleau de calicot, le plus beau qu'il soit possible de trouver !
La chatte blanche lui dit :
- Coupe-moi les deux oreilles et mets-les dans le feu ; après, tu auras ce que tu voudras.
L'enfant répond à la chatte :
- Ca me fait bien de la peine, qu'il dit, de vous couper les oreilles, vous qui me rendez tant de services !

- Marche, marche toujours, nous nous rendons service tous les deux !
Voilà que l'enfant part avec son rouleau de calicot et arrive chez son père : c'était encore le plus beau de tous les autres.
- Ah ! le petit coquin ! Mais c'est lui qui aura la fortune de notre père ! Nous sommes perdus, mon cher frère, disait-il, le plus vieux au cadet.
Le soir, au dîner, le père les rappelle tous les trois :
- Allons, mes enfants, dit-il, vous sevez que je suis veuf, je veux memarier ; vous allez partir tous les trois encore faire votre tour, et celui-ci qui m'amènera la plus jolie femme, ça sera celui-ci qui aura tout ce que je possède.
Voilà que les deux aînés se disaient l'un à l'autre :
- Mais où va-t-il ce petit coquin pour être toujours notre maître ? Il faut tâcher de le suivre pour savoir où il va.
Voilà que ses frères l'épient à passer sa route ; mais lui, étant rusé, se méfiait d'eux, toujours traînassant derrière, et ne marchant pas le pas de ses deux frères, il s'en va encore directement à la forêt où se tenait sa chatte blanche. Il arrive, il trouve tout sur la table, le dîner encore prêt, et il fit comme à son habitude ; il se mit à table et magea. La belle chatte blanche arrive aussitôt en lui disant :
- Tu es bien ennuyé mon petit !
- Oui, ma belle chatte blanche ; si tu pouvais m'arracher de cette peine, je serais si content !
- Oh oui, oui ! marche toujours ! Tout ce que tu veux est ici, rien ne manquera.
Qu'il dit :
- Mon père nous envoie tous les trois, pour ramener chacun une femme. C'est pour se marier, il prendra la plus jolie.
- Ah ! oui ! lui répond la belle chatte blanche, parce que ton père c'est un roi, il voudrait une belle femme pour en faire une reine !
La belle chatte blanche lui dit :
- Voici, mon fils ! Tu vas me prendre et me couper en deux et me faire bien brûler avant que tu t'en ailles ; et, te voici une petite boîte qui sera pour ramasser mes cendres bien proprement, et tu emporteras la boîte avec toi, tu la mettras dans le coin du jardin de ton père, et quand ton père demandera les trois demoiselles, tu iras chercher la boîte, et la demoiselle que tu demandes sera dedans.

En effet, quand il est arrivé, les deux autres avaient déjà présenté chacun leur femme.
- Et toi, petit, lui dit son père, où est-elle la tienne ?
- Elle est ici, papa ! Je vais vous la présenter.
Quand le petit a été chercher sa boîte, il a trouvé une belle demoiselle : c'est impossible de voir plus beau.
- Eh bien ! mes enfants ! Voici le plus jeune qui est devenu votre maître. C'est lui à qui appartient ma fortune. Si vous voulez qu'on vous rende justice, faites passer ça aux tribunaux, et vous verrez que c'est lui qui a gagné par la plus belle des femmes.
- Ce n'est pas trop tôt, mon père, car elle m'a coûté assez cher !
L'enfant lui dit :
- Mais c'est vous, ma belle chatte blanche, que vous êtes tournée en si belle demoiselle !

Léon Pineau, Contes, récits et légendes des pays de France
Revenir en haut Aller en bas
http://site.voila.fr/chezjoa
 
La chatte blanche
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Chez Nous :: Les pipelettes :: Histoires insolites :: Contes et légendes-
Sauter vers: