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 La mère et le fils idiot

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Joa
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Joa


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MessageSujet: La mère et le fils idiot   La mère et le fils idiot EmptyJeu 22 Mar - 11:52

Conte transcrit tel qu'il a été dit par le conteur.

Comme bien souvent dans ce monde, il y avait une mère. Elle avait un fils, et ils vivaient très joliment. Leur fortune consistait en un troupeau. Ce garçon avait un grand appétit, et la mère s'affligeait souvent de sa voracité. Il était de plus tellement sot, qu'on ne pouvait l'être davantage. La mère voyait avec peine qu'il n'était bon à rien du tout.
Un jour, elle l'envoie au bois chercher une charge d'âne. Il y va, monte sur un arbre et se met à couper, entre lui et le tronc, la branche sur laquelle il était assis. Un homme vit à passer le vit et lui cria : "Que fais-tu là ? Tu vas tomber avec la branche !

- Ce n'est pas la première fois que je coupe !" Comme le lui avait dit l'homme, il tomba en même temps que la branche. Oubliant sa douleur, il va aussi vite qu'il le peut après cet homme, pensant que c'est le bon Dieu, puisqu'il a su qu'il allait ainsi tomber : "Hé ! homme, hé ! vous êtes sans doute le cher bon Dieu ; il faut que vous me disiez quand je mourrai. - Quand ton mulet aura fait trois pets !"

Notre garçon revient à son âne, et le charge, et le charge... En haut d'une côte, l'âne fait un pet. Un instant après, il en fait un autre, et le garçon se dit : "Avec un de plus, je suis mort." L'âne fait le troisième, et l'idiot se jette à terre et y demeure comme mort. L'âne arrive à la maison, et la mère, voyant l'âne sans le jeune homme, craint qu'un malheur ne soit arrivé à son fils. Elle se met sur sa porte pour le guetter et voit arriver quelques hommes qui viennent du côté où il devait se trouver. Elle leur demande s'ils ont vu son fils ; ils lui répondent que oui, qu'il est étendu comme mort. Elle envoie aussitôt deux hommes avec un brancrd pour le chercher, ne schant ce qui lui était arrivé. Les hommes y vont, le prennent, le mettent sur le brancard et reviennent. Il y avait deux chemins qui conduisaient à la maison ; les porteurs se mirent à discuter quel était le meilleur ; ils n'en étaient pas sûrs. Le garçon lève la tête et leur dit : "Quand j'étais vivant, je passais par celui-ci." Les hommes le jettent à bas du brancard en lui disant : "Vas-y donc tout seul maintenant !"
La mère fut très affligée de cette scène ; ele voyit bien que son fils n'était bon à rien ; elle avait pourtant besoin de faire vendre une belle vache. Elle dit à son fils : "Tu ne sauras même pas, toi, vendre cette vache ! - Si, si ! expliquez-moi comment fair et à quel prix." La mère lui dit de vendre la vache à l'homme qui parlera le moins possible.
Il va au marché. Comme la vache était tès belle, un homme s'approche, la touche et dit : "Combien veux-tu de cette vache ? - Je ne veux rien de vous ; vous parlez trop." Un autre survient touche la bête et dit : "Cette vache a-t-elle du lait ? Combien en veux-tu ? - Elle n'est pas pour vous ; vous dites trop de choses." Il fit la même réponse à tous ceux qui se présentèrent, et, quand la nuit arriva, dut s'en revenir à la maison avec sa vache. En passant devant l'église, il y entre pour voir si, là, il pourrait faire son marché. Il voit dans un coin la statue d'un saint et lui dit : "Veux-tu, toi, m'acheter ma vache ?"... L'autre ne répondant pas, et our cause, il conclut : "Tu es tout à fait un acheteur au goût de ma mère. Je reviendrai chercher l'argent dans huit jours !"

Il attache à la main du saint la corde de la vache et va à sa maison. Sa mère lui demande : "As-tu fait ce que je t'ai dit ? - Oui, oui, il n'a rien dit ! - Sûr ? Où as-tu l'argent ? Je lui ai dis que je reviendrais dans huit jours chercher l'argent. - A qui l'as-tu vendue ? A un patron dans une grande maison ; comme vous l'avez dit, il n'a pas prononcé une seule parole ; je lui ai attaché la vache à la main. C'est ça un bon marchand !" La mère vit quelle ânerie il avait faite et s'aperçut encore mieux qu'il n'était bon à rien.
La mère et le fils furent invités à une noce. La mère lui dit : "Personne ne te prendra pour mari, si l'on voit ton terrible appétit. Quand j te toucherai le pied, tu cesseras de manger." Il lui promit de le faire. Il y avait dans cette maison un grand chien. Comme on était à table, le chien va précisément devant notre jeune homme et, de sa queue, lui touche le pied. Notre garçon, pensant que c'est sa mère qui le touche, ne veut plus manger. Sa mère et les autre personnes lui disent de manger, mais d'aucune façon il n'y consentit. Il revint à la maison mort de faim. Sa mère lui demanda comment il n'avait pas mangé davantage jusqu'à ce qu'elle l'avertisse. Le fils lui répondit : "Quand vous m'avez touché le pied, je me suis arrêté pour sûr." La mère lui dit que non, qu'elle ne l'avait certaiement pas touché si vite. Ils comprirent enfin que c'était le chien qui l'avait fait.
Cette pauvre mère aurait voulu voir son fils prendre une femme. Elle lui dit qu'il devait aller le matin à la messe ; que toutes les jeunes filles y vont ; qu'il jette le yeux sur elles et qu'il en choisisse une belle. Le lendemain, c'était un dimanche, il va au troupeau et arrache les yeux à toutes le brebis. Il en remplit toutes ses poches. Il va à l'église et se place sous le porche. Qaund une jeune fille sortit, il lui jeta un oeil. Sa provision était épuisée qu'il parut une encore plus belle jeune fille. Il revient chez lui, et sa mère lui dit : "Eh bien ! Quelqu'une t'a-t-elle plu ? - Oui, oui, et même après que j'ai eu fini les yeux, il est sorti une encore plus belle fille de l'église. - Quoi ? fini les yeux ? - Ne m'avez-vous as dit de leur jeter les yeux dessus ? J'ai pris les yeux de toutes les brebis pour les leur jeter."
La mère court au troupeau et voit avec beaucoup de peine que tout le troupeau est massacré, et que s'en est fait de leurs ressources. Le chagrin la rend malade. Elle fait venir un médecin, qui ordonne un bain chaud. Notre jeune homme met une charge de bois au feu et un grand chaudron. Quand cette eau se met à bouillir en faisant bal, bal, bal, il la verse dans le pétrin, et ayant pris sa mère il la met là-dedans. La pauvre mère y fut brûlée. Le soir, le médecin revient et lui demande comment est sa mère : "Très bien, très bien, répondit-il ; depuis ce matin, elle est souriante." Le médecin va voir et la trouve dans l'eau toute brûlée. Le jeune homme traîna sa vie et la termina d'une manière aussi malheureuse que sa mère.

Wentworth Webster et Julien Vinson, Contes, récits et légendes des pays de France
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