On ne voit plus au mois de mai ces champs de coquelicots rouges à l'infini que Monet aimait peindre...
Cette fleur des moissons aux délicats pétales écarlates dressés sur de frêles tiges velues est la mal-aimée des agriculteurs qui lui reprochent d'être envahissante et la considèrent comme une mauvaise herbe.
Fleur fragile, elle aurait pu disparaître, combattue aux désherbants, mais elle a le pouvoir de ressurgir au bord des chemins, dans les terrains vagues.
Son secret tient à sa capacité à éclore sur n'importe quelle terre pauvre et à répandre des milliers de graines qui s'échappent de son fruit en capsule.
Il est donc très facile d'avoir des coquelicots dans son jardin : cette fleur mellifère se ressème toute seule, a peu d'exigences et offre un rouge unique dans la nature.
Jadis on mélangeait le suc de coquelicot à la bouillie des enfants pour lesz endormir.
Le pétale de coquelicot est aussi connu pour avoir une action remarquable sur les affections des voies respiratoires par son pouvoir calmant et adoucissant.
Sa fleur est utilisée en sirop, infusion et bonbons pectoraux.
Depuis 1850, les confiseries au coquelicot sont une spécialité de nemours.
En juin les coquelicots sauvages sont cueillis à la main sur les parterres en jachère, les fleurs sont cristallisées, le bonbon est cuit sous forme de petit rectangle rouge vif à coins biseautés.