Dans le Poitou, le petit peuple des lutins étaient majoritairement composé par les sympathiques farfadets. Les paysans rapportaient que ceux de Terves (Deux-Sèvres) avaient creusé des grottes pour y demeurer. Tandis que ceux de Pyrome s'étaient même laissé surprendre en train de s'abreuver à la fontaine. Parfois, on pouvait voir dans la cuvette de la roche plate de Chambretaud (Vendée) la marmite dans laquelle ils faisaient cuire leur soupe la nuit du mardi gras. Mais on racontait surtout que ces êtres mystérieux avaient accumulé de grandes richesses au fond de leurs cavernes. Plutôt bienfaisants, ils n'aimaient pas être dérangés : les fileuses de la vallée de la Sèvre qui profitaient le soir de la température agréable des cavernes se plaignaient de leurs espiègleries. Les farfadets se vengeaient en brouillant leurs fils ou en plongeant tout ce petit monde dans l'obscurité.
Quand aux fadets de la Vienne, ils étaient assez laids et tout poilus. Mais les hommes les appéciaient car ils rendaient des services : les brebis qu'ils menaient aux champs la nuit étaient, paraît-il, les plus belles du canton !