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 Le conte du petit vacher

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Joa
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Joa


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MessageSujet: Le conte du petit vacher   Le conte du petit vacher EmptyJeu 12 Juil - 22:02

Le roi avait une fille qui n'avait jamais parlé. Elle avait plus de vingt ans et elle n'avait jamais parlé ; et le roi avait promis au jeune homme qui la ferait parler, qu'il l'aurait en mariage. Tous les gros seigneurs, de tous côtés, tous y allaient pour essayer de la faire parler, mais jamais.
Un jour, une dame se promenait dans un bois ; elle rencontra un petit vacher qui gardait des boeufs, des vaches. Elle souhaite le bonjour à ce petit jeune homme.
- Bonjour, mon petit !
Allons ! elle lui demande :
- Mon garçon, qu'est-ce que tu apprends de nouveau, là ?
- Eh, madame ! que voulez-vous qu'i apprenne ? I seus à journée dans les bois à garder mon bétail, i n'vois personne, ah ! i 'n'apprends rien de nouveau !
- Ah ! Tu n'apprends rien de nouveau ! Tu as bien appris que le roi a une fille qui n'a jamais parlé ?
- Ah oui, madame ! J'ai ben vu dire ça.
- Eh bien ! Il faut que tu y ailles, toi ; il faut que tu ailles la voir, ; peut-être que tu la feras parler.
- Ah ! madame ! La faire parler, moi ! Tant comme il y en va, comme il y en a été de ces gros seigneurs, qui sont ben plus savants que moi ! oh ! non !
- C'est égal ! Il faut que tu y ailles.
- Eh, madame ! I n'peux pas laisser mes bêtes, quand même, quand même, là toutes seules.
- Oh ! je t'assure, tu peux y aller, et tes bêtes ne bougeront pas ; aucune s'écartera. Tiens, te voilà un perroquet, et puis une petite baguette. Tout ce qui touchera ta baguette s'y prendra.
Allons ! Mon petit jeune homme se hasarde. le voilà parti avec sa baguette et son perroquet. Quand il fut bien loin, la nuit le prit. C'était nuit. Il va loger dans un hôtel ; demande une chambre pour lui tout seul et son perroquet. Ils les mirent dans une chambre, lui et son perroquet.

Son perroquet faisait tant de plaisir à la servante ! Il était si joli, si joli ! qu'elle aurait bien voulu l'avoir. La nuit, elle croyait que le garçon dormait. Elle s'en va pou lui prendre son perroquet. Mais, quand elle eut les mains sur le perroquet :
- Tape là, ma petite vergette, qui se touche se prend !
Voilà la servante prise au perroquet. Elle était prise, comme ça, les deux mains tendues, prête à prendre le perroquet.
Le matin, le domestique se lève, cherche la servante, appelle, appelle ! Personne ne répond. Point de servante. Point savoir là où elle était passée. S'imagine d'aller voir dans la chambre de ce garçon. Il trouve ma servante, qui était prise là, ses deux mains sur le perroquet.
- Eh ! qu'est-ce que tu fais là ? Avec ce petit jeune homme, effrontée ? Est-où ta place d'être là ? Pourquoi es-tu venuelà ?
C'est qu'elle était toute nue ; elle n'avait pas pris le temps de s'habiller, la servante, pour aller voler le perroquet.
Voilà le domestique qui va pour la fesser :
- Tae là, ma petite vergette, qui se touche se prend !
Allons ! Les voilà tous deux pris, le domestique encontre les fesses de la servante.
Le monsieur qui se lève : Point de servante, point de domestique. Appeler, chercher de tous les côtés. Point de les trouver. S'imgine d'aller dans la chambre du vacher. Il trouve ses deux serviteurs qui étaient là au chevet de ce petit garçon.
- Eh ! qu'est-ce que, vous faites là, polissons ? Depuis le temps que je vous cherche ! Qu'est-ce que vous faites là dans la chambre de ce jeunes homme ?
Rien de plus pressé d'aller y foutre son pied par les fesses.
- Tape là, ma petite vergette, qui se touche se prend !
Ah ! et voilà le monsieur pris, son pied dans les fesses du domestique !
Voilà la dame qui se lève à son tour, appelle son mari, le cherche de tous côtés. Point de le voir. Elle s'imagine, elle aussi, d'aller dans la chambr du vacher. Elle vit tout le mode qui était là attaché au perroquet du petit garçon.
- Qu'est-ce que vous faites là, vous autres, qu'est-ce que vous faites là ? Depuis le temps que je vous cherche, point de vous voir, aucun ! Qu'est-ce que vous faites là ?

Elle empoigne son mari par le bras pour le tirer.
- Tape là, ma petite vergette, qui se touche se prend !
Allons ! Voilà la dame prise au mari.
Voilà qui commençait à être tard. Le garçon se lève et se met en route, pour aller chez le roi. Sur le chemin, il passe devant une petite maison. Il y avait deux femmes qui étaient là-dedans. Il y en avait une qui gençait (balayait) la place et l'autre était après (en train de) faire un fromage.
Voilà la femme qui gençait la place, elle court après avec son balai :
- Eh ! qu'est-ce que ça veut dire ? A voir des polissns qui sont tout nus ! Eh ! qu'est-ce que cela veut dire ?
Elle s'en va avec son bali pour taper dessus.
- Tape là, ma petite vergette, qui se touche se prend !
Voilà la femme qui se met à brailler à son secours ! Voilà sa camarade qi court après, qu'elle ne prit pas le temps de poser son fromage. Elle lappe (attrape) sa camarade par un bras.
- Tape là, ma petite vergette, qui se touche se prend !
Voilà la femme qui était prise à sa camarade avec son fromage dans sa main, et le jeune homme qui continue son chemin avec tout ça à sa suite.
Il arrive dans la cour du roi. Il s'informe par les portiers, s'il n'y avait pas la fille du roi qui ne parlait pas. Ils dirent que oui. Ils avaient bien fait tout ce qu'ils avaient pu, jamais ils n'avaient pu la faire parler.
Il demande à entrer dans la cour du roi. Sitôt entré, c'était la fille du roi, qui parût à la fenêtre.
- Ah ! mon Dieu ! qu'elle dit, ah ! Jamais je n'ai rien vu de si joli !
Ca fait qu'elle continua de parler, comme si elle avait parlé tout le temps de sa vie. Et tout le monde sort, les seigneurs, le tout, il y en avait, ah ! de tous les côtés.
- Allons ! Monsieur Sire le Roi, vous savez que vous avez promis votre fille à celui-là qui la ferait parler !
Voilà tous ces messieurs à se regarder :
- Eh ! Sire le Roi, vous ne voudrez pas donner votre fille à un petit vacher comme ça ?
Mais il demanda, auparavant de lui promettre sa fille, encore quelque chose à faire ; qu'il avait cent lapins et qu'il voulait les lui faire garder dans son parc sans en écarter un.
Voilà le petit garçon qui était bien en peine. Il va se promener un peu ; il trouve une dame.

- Ah ! eh bien ! mon petit garçon, tu as fait parler la fille du roi, n'est-ce pas ? Hé bien ! tu dois l'avoir en mariage.
- Eh oui, madame ! Mais il me demande d'autres choses à faire. Il a cent lapins qu'il veut me faire garder dans son parc.
- Ah ! c'est pas malaisé, mon garçon ! Tiens te voilà un petit flûtet (sifflet). Chaque fois qu'ils s'écarteront les uns des autres, t'auras qu'à flûter, n'aie pas peur, ils viendront bien.
Allons, il s'en va demander à faire sortir les lapins. Voilà tous ces lapins à fuir d'un côté et de l'autre ; ils gimblotaient (sautaient) bien, bien sûr ! Il les emmène dans son parc.
Voilà tous ces messieurs à se consulter les uns aux autres.
- Faut tâcher de lui avoir qulqu'un de ces lapins, qu'il neles retourne pas tous dans les toits !
Voilà le plus grand amoureux de la demoiselle qui dit :
- Je m'en vais y aller, moi, et je lui achèterai un de ses lpins.
Il va trouver le petit jeune homme ; s'approche de lui, en disant :
- Ah ! mon garçon, tu as une jolie bande de lapins, là ! Il faut que tu m'en vendes un.
- OPh non, monsieur ! i ne les vends pas, i n'sont pas à moi, i n'les vends pas.
- Et pourquoi ne les vends-tu pas ?
- Si vous en voulez absolument un, i ne vous le vendrai pas ; mais i vous leferai gagner.
- Et comment que tu me le feras gagner ?
- Monsieur, si vous voulez que je vous foute trois coups d'alêne dans le cul, vous aurez un de mes lapins.
- Oh, mon garçon ! et tu ne voudrais pas ? Me donner trois coups d'alêne dan le cul ! Oh, tu ne voudrais pas !
- Hé ben, monsieur ! Vous n'aurez pas de lapin.
Voilà qu'il accepte à se faire donner trois coups d'alêne dans le cul. Il lui fout le premier jusqu'oà moitié.
- Hola ! oh !
Le deuxième encore bien plus avant.
- Hola, hola, hola ! Petit coquin ! Ah ! que tu m'as fait de mal !
Le troisième il l'enfonce jusqu'au manche. Il donne un ri quj'il en tombe par terre.
- Ah ! petit coquin ! je suis mort, ah ! ah !
Un petit moment après, le mal fut calmé.
- Allons, mon petit ! Donne-moi un de tes lapins, va, je l'ai bien gagné.
Il attrape un de ses lapins, lui donne dans sa brassée.

Il s'en allait bien content, quand même qu'il avait le mal, d'emporter ce lapin ; il disait en lui-même :
- Ce sera bien sûr que son cmpte n'y sera pas, ce sir.
Voilà, quand il fut assez loin, donne un coup de flûtet, le lapin s'arrache d'entre ses mains, et il retourne avec les autres.
Voilà que le monsieur arrive bien pénu (penaud), en disant :
- J'en apportais bien un, mais seulement il a donné une herpée (bond) et puis il s'est sauvé.
- Ah ! que dit la demoiselle, il vous a échappé ! Ah ! mon Dieu ! Hé bien, je vais y aller moi-même.
Elle prend un gros tablier de droguet :
- Il ne le défoncera point !
La voilà parti dans le parc voir le petit, garçon. En arrivant :
- Bonjour, mon garçon !
- Bonjour, mademoiselle !
- Ah, tu as une jolie bande de lapins là, mon garçon !
- Eh oui, mademoiselle !
- Voudrais-tu m'en vendre un ?
- Oh non, mademoiselle ! i ne les vends pas, i les fais gagner.
- Ah ! comment ça tu les fais gagner ?
- Si vous voulez que je vous embrasse trois fois dans mon parc, vous aurez un de mes lapins.
- Ah ! petit coquin ! Tu voudrais m'embrasser ? Tu voudrais m'embrasser ?
- Hé ben, mademoiselle ! Si vous ne voulez pas, vous n'aurez pas de mes lapins.
Voilà mademoiselle qui se fait embrasser trois fois pour avoir un lapin.
Le petit garçon lui attrape un lapin, le lui donne ; elle le met dans son tablier, et le piège (plie, enferme) là-dedans. Oh ! elle était bien sûre de le tenir là-dedans, à ce qu'elle croyait ! Oh ! elle le serrait, elle le serrait dans son tablier !
Quand elle fut assez loin, donne un coup de sifflet, frsch ! défonce le tablier, et s'en retourne avec les autres.
Voilà mademoiselle qui se trouve aussi bête comme le monsieur. Elle se rend toute pénue, en disant :
- Voyez, je le tenais bien, voyez comme il a défoncé mon tablier !
Ah ! le père regarde, ah !
- C'est-il pas malheureux ! Ah ! mon Dieu ! Vous ne pouvez pas tenir un lapin ? Vous ne pouvez pas tenir un lapin ? Je m'en vais y aller moi-même sur mon cheval ; je le serrerai tant dans les courroies qu'il n'aura point envie de s'en aller.

Il va trouver mon garçon dans le parc, s'approche de lui.
- Ah ! bonjour, mon garçon !
- Bonjour, monsieur Sirele roi !
- Ah ! mon garçon, tu as une jolie bande de lapins là ! Ah ! la jolie bande de lapins ! Voudrais-tu m'en vendre un ?
- Oh ! monsieur ! non ! Je ne les vends pas, je les fais gagner.
- Comment tu les fais gagner ?
- Monsieur, si vous voulez embrasser trois fois le cul de votre cheval, vous aurez un de mes lapins.
- Ah ! petitmalhonnête ! Tu voudrais me faire embrasser le cul de mon cheval ? Ah ! petit malhonnête !
- Hé bien, monsieur ! Vous n'en aurez pas.
Voilà monsieur Sire le roi qui se hasarde à embrasser trois fois le cul de son cheval.
Allins, il attrape un lapin, et le lui donne. Il le met dans les courrooies, le vire, le tourne ; il le serrait là que les tripes lui en sortaient. Il disait en le mettant :
- Il ne s'en ira pas, celui-là !
Quand il fut assez loin, voilà le garçon qui donne un coup de flûtet ; casse les courroies ; s'arrache des courroies, et s'en retourne avec les autres.
Voilà Sire le roi qui arrive dans son château bien pénu.
- Ah ! il m'a échappé aussi moi ! Il a cassé les courroies de ma selle et tout, et puis il est parti. C'est égal, celui-là ne se rendra point ce soir, les tripes lui en sortaient.
Voilà la nuit qui arrivé. Le petit garçon amène tous ses lapins. Quand il arriva dans la cour, voilà les gens à compter, à compter les lapins, voir s'ils y étaient tous. Les lapins y étaient tous, pas un à dire. Leds voilà encore tous à se regarder.
- Ah ! monsieur Sire le roi ! Vous donnerez votre fille à un petit berger comme ça . Il n'y a pas moyen. Vous ne pouvez pas vous décider. Il faut que vous lui demandiez auparavant, d'emplir trois pleins sacs de vérité.
Et comment faire ? Il était bien en peine, pour emplir troi sacs de vérités. Il va faire un petit tour, il truve encore la dame.
- He bien, mon petit garçon ! Tu les as bien tous ramenés tes lapins ?
- Eh oui, madame !
- Hé bien ! Le roi veut bien te donner sa fille ?

- Hé non, madame ! Il me demande pour l'avoir trois pleins sacs de vérités.
- Ah ! mon petit, garçon, tu as moyen. Ca n'et pas difficile. Tu n'as qu'à demander trois sacs, et tu les as, les vérités, les trois pleins sacs !
Le voilà qui s'en retourne en la présence du roi et de tous ces messieurs0.
- Hé bien, voyons ! Es-tu décidé à m'emplir trois pleins sacs de vérités ?
- Oui, monsieur ! Donnez-moi trois sacs !
Il se fait donner trois sacs, des sacs ordinaires ; en pose deux du long lui, en tient un par la gueule.
- Voilà monsieur que voilà, qui est venu dans mon parc, pour acheter un de mes lapins. Je lui ai dit que je ne les vendais pas, que je les faisais gagner. Il a enduré que je lui foutisse trois coups d'alêne dans le cul pour avoir un de mes lapins. Fourre dans mon sa, en v'là un de plein.
"Voilà mademoiselle que voilà, qu'est venu dans mon parc pour acheter un de mes lapins, et je lui ai dit que je ne les vendais pas, que je les faisais gagner. Elle a eduré que je l'embrasse trois fois dans mon parc pour avoir un d mes lapins. Fourre dans mon sac, en voilà deux de pleins !
Allons ! le voilà qui se met à fixer Sire le Roi.
- Voilà, monsieur Sire le Roi, qu'est venu dans mon parc pour acheter un de mes lapins ; mais je lui ai dit que je ne les vendais pas, que je les faisais gagner. Il a embrassé trois fois...
- Oh ! ne dis rien ! Tu l'auras. ne dis rien ! Ne dis rien ! Tu l'auras.
Et le petit vacher épousa la fille du roi.

Léon Pineau, Contes, récits et légende des pays de France
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