C'est un des rares arbres de grande taille de climat tempéré à feuillage persistant.
De port pyramidal, aux grandes feuilles ovales d'un vert brillant, il se pare de grosses fleurs d'un blanc crémeux très odorantes de juillet à novembre.
Louis XIV exigeait que toute plante nouvelle gagne en pemier lieu un jardin botannique du roi.
Et l'occurence, le Magnolia grandiflora en provenance de Louisiane et débarqué en 1711 à Painboeuf, port de l'estuaire de la Loire, aurait dû gagner directement le jardin botanique de Nantes...
Le maire de cette ville, M. Darquistade, détourna le convoi et lui fit prendre le chemin de sa propriét La Maillardière.
Cultivé et observé en orangerie à l'abri des regards indiscrets, le magnolia y végéta pendant vingt ans.
Ne lui trouvant aucun intérêt, Darquistade s'en débarrassa.
Il fut sauvé par la femme du jardinier qui le planta derrière les dépendances du château, où il trouva les conditions idéales pour se développer et offrir une floraison somptueuse.
Les pépiniéristes nantais réussirent à le multiplier par marcottage aérien pour assurer sa pérennité, car le vieil arbre subit des mutilations pendant la Révolution et finit par mourir en 1848.
Dan les petits jardins, plante plutôt un Magnolia stellata à feuilles caduques, à croissante lente, qui gagne à être cultivé en terre de bruyère.
Il ne dépasse pas les 3 mètres de haut et de large, et ses spectaculaires fleurs odorantes blanches, rosées ou carmin t'enchanteront en mars-avril.