Avec l'ortie, la coriandre, le marrube et la chicorée, le raifort fait partie des "cinq herbes amères" qui rappellent le sort des Hébreux tenus en esclavage et que les Juifs consommaient à Pâque, afin de commémorer leur sortie d'Egypte et la naissance d'Israël.
Il vient de Russie du sud ou d'Ukraine et les peuples slaves ont favorisé sa propagation vers l'ouest.
En Europe, au Moyen Âge, cette racine entre dans la pharmacopée monacale en cataplasmes pour soulager les rhumatismes, puis s'utilise en cuisine comme condiment, râpé ou en tranches fines.
Quasi abandonné pour la moutarde en France, le raifort mérite pourtant de figurer dans ton jardin.
Toutes les parties de la plante sont comestibles, mais tu te serviras surtout de sa robuste racine pivotant comme épice, sa chair d'un blanc verdâtre étant très piquante.
Cette vivace haute et raide aux très grandes feuilles se plante en sol humide et ameubli en profondeur, plutôt léger, en situation mi-ombragée.
De culture facile, elle a peu de parasites et de maladies et supporte les grands froids.
Déterre la racine principale fin octobre quand les feuilles sont fanées.
Tu peux râper le raifort et en mettre des portions dans des sacs en plastique au congélateur.
La multiplication se fait par éclats de ses racines latérals de 30 cm de long et 1 cm d'épaisseur.
Le raifort active l'appétit et facilite la digestion.