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 Chasse tes poules de mon mil

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Joa
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Joa


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Chasse tes poules de mon mil Empty
MessageSujet: Chasse tes poules de mon mil   Chasse tes poules de mon mil EmptySam 18 Aoû - 12:30

Il était une fois un vieil homme qui avait trois filles.
Elles étaient toutes trois domestiques et travaillaient à journée ; leur père ne les voyait que le soir. Aussi passait-il seul une grande partie de son temps. A la belle saison, il restait devant la porte de sa maison ; l’hiver, il se tenait devant la cheminée, se reposant d’une vie de labeur.
Un jour qu’il se trouvait sur le seuil, il fut tiré de sa somnolence par une grosse voix qui s’adressait à lui. Il leva la tête et vit tout desuite qu'il avait affaire au Diable.
- Chasse tes poules de mon champ de mil, menaçait ce dernier, si tu ne me donnes pas une de tes filles, je te mangerai...
Cela dit, il s'en alla.
Ce soir-là, l'aînée des filles rentra la première. Le vieux père lui raconta la visite et les exigences du Diable.
Elle lui répondit :
- J'aime mieux qu'il te mange toi que moi.
Le pauvre homme en fut si chagriné, qu'il n'osa rien deander à ses autres filles.
Le lendemain, alors qu'il était ur le seuil, il vit revenir le Diable qui lui dit de nouveau :
- Chasse tes poules de mon champ de mil, s tu ne me donnes pas une de tes filles, je te mangerai...

Cela dit, il 'en alla.
Ce soir-là, la deuxième de ses filles rentra la première. Son père lui raconta la visite et les exigences du Diable.
Elle lui répondit :
- J'aime mieux que ce soit toi que moi...
Le pauvre homme en fut si chagriné, qu'il n'osa rien demander à sa dernière fille.
Le lendemain, alors qu'il était sur le seuil, il vit venir à nouveau le Diable qui, cette fois, paraissait hors de lui :
- Chasse tes poules de mon champ de mil, si tu ne me donnes pas une de tes filles, je te mangerai...
Et il s'en alla de méchante humeur.
Ce soir-là, la plus jeune des filles rentra la première. Son vieux père lui raconta la visite et les exigences du Diable. Il le fit sans grand esmpoir, mais elle lui répondit :
- J'aime mieux qu'il me mange que toi...
Alors, dans un grand bruit, le Diable apparut et emporta la fille dans son royaume.
Lorsqu'ils furent arrivés, il dit :
- Ce soir, tu seras ma femme, mais je ne te mangerai pas car tu e trop jolie...
Lorsqu'elle fut sa femme, il lui demand, fin de se mettre en valeur :
- Veux-tu que je me transforme en vent, en chien ou en hérisson ?
- En hérisson, lui répondit-elle.
Et il se changea en hérisson.
- Que tu es laid, lui dit sa femme.
Alors le Diable enleva sa peau de hérisson, la jeta dans un coin de la salle et ils s'endormirent tous les deux.
Mais, pendant ce temps, les deux soeurs aînées de la femme du Diable avaient réussi à se procurer un moyen pour venir au château du Diable, leur beau-frère. Elles étaient curieuses de savoir cequ'il allait faire de leur jeune soeur.
Aussi, en les voyant drmir comme des heureux, elles en ressentirent une grande jalousie. Avant de partir, l'une d'elles buta dans la peau de hérisson et la jeta au feu.
A un moment, le Diable sentit l'odeur de sa peau qui brûlait. Il se leva d'un bond et chercha à la sauver, mais il était trop tard : elle était toute cramée.
- Ma peau de hérisson est brûlée, dit-il à sa femme après l'avoirréveillée, mudits ceux qui ont fait cela, je suis obligé de te quitter pour retrouver les coupables et les punir.

Et il disparut en un clin d'oeil.
Sa femme en fut très malheureusecar elle s'était aperçue que le Diable n'était pas aussi méchant qu'on le disait. Ses anciens maîtres, qui vivaient d'eau d'église, l'étaient bien plus que lui.
Et elle partit à sa recherche.
Elle alla partout et, même, monta au ciel, chez le Vent.
Il n'y était pas. Seule sa femme gardait la maison.
- Femme du Vent, lui dit la femme du Diable, n'avez-vous pas vu le Diable, mon mari ?
- Oh non ! mais le mien qui est partout à la fois l'a peut-être rencontré quelque part. Cachez-vous sous l'évier ; lorsqu'il rentrera, je lui demanderai.
Elle se cacha sous l'évier et attendit le retour du Vent.
Celui-ci arriva bientôt.
- Calme ton froid, lui dit sa femme, après je te demanderai de me renseigner.
Le Vent répondit :
- Que veux-tu savoir ?
- Où se trouve le Diable ?
- Je ne l'ai pas vu, ni sur la terre, ni dans l'air. Il faut aller trouver le Soleil qui, peut-être, sait où il est. Mais pourquoi me demandes-tu cela ?
- C'est que sa femme le cherche, elle est sous l'évier. Si tu veux la voir ?
Le Vent fut étonné de trouver la femme du Diable aussi belle.
- Tenez, lui dit-il, voici un deboage (instrument pour carder la laine), il pourra vous servir un jour.
Alors, la femme du Diable partit chez le Soleil.
Il n'était pas là. Seule sa femme gardait la maison.
- Femme du Soleil, n'avez-vous pas vu le Diable, mon mari ?
- Oh non ! mais le mien qui voit tout l'a peut-être aperçu quelque part. Cachez-vous derrière le lit. Lorsqu'il rentrera je lui demanderai.
Elle se cacha derrière le lit.
Le Soleil arriva bientôt.
- Calme ta chaleur, lui dit sa femme. Après je te demanderai de me renseigner.
Le Soleil répondit :
- Que veux-tu savoir ?
- Où se trouve le Diable ?

- Je ne l'ai pas vu, ni sur terre, ni dans les airs. Il faut aller trouver la Lune qui, peut-être, sait où il est. Mais pourquoi me demandes-tu cela ?
- C'est que sa femme le cherche. Elle est derrière le lit. Si tu veux la voir ?
Le Soleil fut étonné de voir que la femme du Diable était aussi jolie.
- Tenez, lui dit-il, voici un fileyré (instrument pour filer la laine), il pourra, toujours vous servir.
Alors la femme du Diable partit chez la Lune. Elle n'était pas là. Seule sa soeur gardait la maison.
- Soeur de la Lune, n'avez-vous pas vu le Diable mon mari ?
- Oh non ! mais ma soeur qui entend tous les secrets l'a peut-être entendu dire quelque part. Cachez-vous sous la table. Lorsqu'elle rentrera, je lui demanderai.
Elle se cacha sous la table.
La Lune ne tarda pas à arrriver.
- Calem ta peine, lui dit sa soeur, après je te demanderai de me renseigner.
La Lune répondit :
- Que veux-tu savoir ?
- Ou se trouve le Diable ?
- Oh ! justement je viens de le voir, il est sur terre, il tourne et gémit autour de la maison d'un pauvre vieil homme qui lui a donné sa plus jeune fille.
- Merci, dit la femme du Diable, en sortant de dessous la table, maintenant je vais rejoindre mon mari.
Elle arriva à la maison de son père et trouva le diable qui, comme l'avait dit la Lune, rôdait en gémissant, telle une âme en peine.
Ayant réussit à le calmer, elle lui demanda :
- Pourquoi m'as-tu quittée et ensuite pourquoi restes-tu près de la maison de mon père et de mes soeurs ?
- Si je t'ai quittée, c'est qu'on avait brûlé ma peau de hérisson. Sans elle je ne suis plus grand chose. Si je reste près de la maison des tiens, c'est que je veux me venger de tes soeurs qui sont les coupables.
Mais sa femme ne voulait pas qu'il fît du mal à se soeurs. Elle lui conseilla de les employer chez eux.
- J'ai de quoi carder et filer la laine. fais-leur travaillerà cet effet toute la laine que tu pourras trouver dans ton royaume, elles ne seront libres qu'une fois la tâche accomplie. Ce sera là une punition honnête.
Le Diable se rendit aux raisons de sa femme et se dit qu'il avait tant de laine dans son pays que les deux soeurs passeraient leur vie à travailler et, de la sorte, il les obligerait à se crever à l'ouvrage.
Menacées, les deux soeurs vinrent s'installer chez le Diable et, avec le deboagé du Vent et la fileyré du Soleil, elles se mirent à l'ouvrage.
Mais ces instruments devaient être enchantés car l'un cardait à la vitesse du Vent, et l'autre filait de beaux fils souples et lo,gs comme les cheveux du Soleil. En quelques jours, toute la laine du Diable fut mise en état et roulée en pelotes.
Voyant lui échapper les deux soeurs, le Diable s'en prit à sa femme et voulut la pendre. Au dernier moment il se ravisa et, transformé en un vent violent, il partit en faisant trembler le château.
Sa femme se garda bien d'aller à sa recherche et fut assez sage pour se remarier sur terre.

Claude Seignolle, Contes, récits et légendes des pays de France
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