Lors de son voyage en Amazonie, en 1737, Charles de La Condamine avait observé que les indigènes récoltaient le caoutchouc naturel provenant de la coagulation du latex qui s'échappe de "l'arbre qui pleure" lorsqu'il est incisé : ils se servianret de moules en terre pour obtenir à partir de cette résine qui se solidifiait des récipients et des flacons légers et incassables.
L'intérêt pour le caoutchouc naturel resta cependant anecdotique en Occident, car il colle par temps chaud et se brise en se figeant par temps froid.
En 1841, la découverte par Goodyear de la vulcanisation, qui rendit le latex inaltérable, fit exploser le marché.
Au Brésil, plus de 120 000 hommes, Indiens, ouvriers, paysans, furent recrutés pour sa collecte.
Devant une demande toujours croissante, les Britanniques décidèrent dr'installer leurs propres plantations d'hévéas dans leurs colonies.
Sir Henry Wickham, botaniste et aventurier, chargé de récolter quelques graines, les envoya illégalement en Angleterre, où elles furent mises à germer en serre.
Une vingtaine de plants, à l'origine de la plupart des grandes cultures d'hévéas dans le monde, partirent pour l'Extrême-Orient, amorçant la mort lente du caoutchouc amazonien.