Le pêcher, venu de Chine via la Perse, fut introduit en Gaule par les Romains.
Au début du XVIIe siècle, Henri IV fait transplanter ceux de son jardin du château de Pau à Montreuil, village aux portes de Paris, qui ravitaillait déjà la capitale en légumes et en fruits.
Les pêches, fort appréciées à la table royale de son petit-fils à la table royale de son petit-fils Louis XIV, vont être améliorées, sélectionnées grâce à La Quintinie, responsable du potager du Roi.
Pour fournir les têtes couronnées d'Europe et de Russie, les Montreuillois inventent les murs à pêches qui permettent d'augmenter la production tout en protégeant les arbres du froid.
Ils en construisent en parallèle 600 kilomètres, espacés de 8 à 10 mètres les uns des autres, hauts de 2,50 mètres et plus, orientés nord-sud.
Les murs emmagasinent la chaleur le jour, la restituent la nuit, créant un micro-climat.
Ils soutiennent les pêchers taillés en espalier à l'abri du vent.
Au XIXe siècle, on s'amuse à coller sur la pêche encore verte, sans doute à la bave d'escargot, un motif découpé dans du papier, afin que le soleil colore les seules parties du fruit laissées libres.
Il reste quelques pans de ces murs à Montreuil, ainsi que les noms des pêches : Mignonne, Téton de Vénus, Belle Impériale...