A la Renaissance, les belles Italiennes - d'où son nom, "Bella Donna" - faisaient briller leurs yeux avec le suc de cette plante.
Mais n'en cultive en aucun cas : elle produit un poison redoutable.
Une baie avalée par inadvertance provoque des comportements bizarres, rires nerveux et hallucinations... quand elle ne tue pas...
Cette vivace spontanée en Europe pousse dans les parties ombragées des bois et des taillis.
Heureusement, avec ses grandes tiges, on ne peut la confondre avec une autre.
A ses fleurs en forme de clochettes pourpre foncé succèdent de juin à août des baies vertes puis noires de la taille d'une cerise bien tentantes pour les enfants !
Mortelle pour les anmaux carnivores comme pour la plupart des hommes, elle était pourtant cultivée autrefois pour nourrir les herbivores.
Curieusement, la tolérance au poison varie d'un organisme à l'autre ; cette cerise était même consommée dans certaines régions de l'ouest de la France.
Ses vertus médicinales sont reconnues depuis l'Antiquité et les moines la cultivaient dans les jardins médiévaux.
L'atropine contenue dans la racine et les feuilles est employée en médecine moderne comme narcotique, sédatif et diurétique.