L'église de Confort, sur la route de Douarnenez, est dotée d'un curieux ornement : surplombant la voûte, non loin du choeur du côté gauche : une grande roue de 1.75 mètre de diamètre domine les fidèles. Sur son pourtour, sont fixées des clochettes de sons différents, du do au do supérieur. Un mécanisme et une corde pendant jusqu'au sol permettent de l'actionner, exactement de la même manière que les cloches du clocher. La roue tinte à toutes les cérémonies heureuses (baptêmes, mariages) et lors de l'élévation, à chaque grand-messe. Mais, surtout, elle a longtemps été réputée pour ses guérisons miraculeuses. Si on la faisait tourner au-dessus d'un enfant muet ou affecté d'un défaut de prononciation, il retrouvait dans bien des cas une parole normale. Sa réputation depuis le Moyen Âge dépassait le cadre de la Bretagne, puisqu'on venait de Paris et même de l'étranger pour avoir recours à son assistance.
De plus, elle est restée très longtemps en activité : le curé de Confort signale encore des guérisons, dans le courant des années 1960. L'origine de cet étrange instrument, qu'on retrouve dans trois autres lieux de Brretagne, pose évidemment problème. D'après les spécialistes, il s'agirait d'une survivance christianisée d'un ancien culte solaire, la roue, avec ses rayons, étant une représentation de l'astre. A l'appui de cette thèse, on peut noter qu'Hérodote rapporte que les prêtres d'Egypte faisaient tourner des roues exactement semblables dans les temples consacrés au dieu Râ.