Autrefois, du Moyen Âge à la fin du XVIIIe siècle, la baleine n'était pas rare sur les côtes de l'Atlantique et sa pêche était l'une des plus communément pratiquées, principalement dans le Pays basque. A Guéthary, nom qui signifie "gardien" en basque, des tours avaient été construites tout le long du rivage, dans lesquelles des "gardiens" guettaient l'arrivée des grands cétacés. Lorsqu'ils donnaient l'alerte, on battait du tambour sur le port et une chaloupe prenait le large, avec douze hommes à bord.
Le conducteur se tenait à l'arrière et le harponneur, qui était aussi le capitaine, à l'avant. Il fallait approcher au plus près, afin de lancer le harpon avec le plus de force possible. Ce dernier était relié à une corde qui permettait de suivre l'animal blessé. Bien entendu, une telle équipée était dangereuse et les accidents n'étaient pas rares.
Mais la prise d'une baleine était une véritable bénédiction pour les habitants. Elle procurait non seulement de la nourriture pour longtemps, le morceau le plus apprécié étant la langue, mais elle fournissait une quantité considérable d'huile, servant à l'éclairage et à divers usages.
Et cela ne s'arrêtait pas là. Comme dans le cochon, tout est bon dans la baleine.
une fois la viande retirée, le squelette était soigneusement gratté, car les côtes étaient utilisées comme barrières de jardin et les vertèbres servaient de sièges !