Quand les coqs d’un ou de plusieurs hameaux se répondent pendant la nuit, voici ce qu’ils chantent :
Le maître coq, le sultan. – Moi, j’caouque quand j’veux.
Le coq subordonné. – Et moi quand je peux.
Le jeune coq. – Et moi jamais.
Quelquefois ils font l’éloge de leurs maîtres :
- J’sieimes riches, nouës.
- Je n’t’en dais guère (je ne le suis guère moins que toi).
Quand deux matous se rencontrent et se querellent, voici les propos qu’ils échangent. Cela se miaule.
- Où allez-vous ?
- Voir la femme à vous.
- Voir la femme à moi ! rouah !
Et ils tombent l’un sur l’autre à coups de griffe.
Quand on emmène les moutons pour les abattre voici le dialogue qui s’établit. Cela se bêle.
Ceux qui restent : Où qu’tu t’en vas ?
Ceux qui partent : A la boucherie.
Ceux qui restent : Quand qu’tu r’viendras ?
Ceux qui partent : Jamais.
Jean Fleury, Contes, récits et légendes des pays de France