La police d'Ipswich, en Angleterre, n'est pas peu fière, en ce mois d'octobre 2000 ! Elle vient de recevoir un équipement qui fait pâlir de jalousie tous ses collègues du royaume : un super-hélicoptère, grâce auquel les malfaiteurs en fuite seront immanquablement pris. L'appareil peut même évoluer la nuit grâce à un système infrarouge sophistiqué. Il reste maintenant à le rentabiliser, car l'engin a coûté deux millions de livres sterling aux contribuables de la commune.
Mais, dès sa première sortie, il fait preuve de son efficacité ; il repère un individu qui s'est réfugié sur le toit d'une maison. Il donne l'alerte et, comme il ne faut à aucun prix rater cette entrée en matière, ce sont plusieurs dizaines de policiers et de nombreux véhicules qui sont envoyés pour cerner le bâtiment.
L'homme, totalement terrorisé par se déploiement de force, se rend imémdiatement. Mais, au lieu du redoutable bandit qu'ils s'attendaient à trouver, les agents découvrent qu'il s'agit du propriétaire de la maison. Comme ils lui demandent ce qu'il faisait sur son toit, celui-ci leur répond que c'était précisément pour voir le fameux hélicoptère dont la presse locale avait tant parlé.
Un coup pour rien, donc, et d'autant plus fâcheux qu'exactement au même moment, un véritable bracage a eu lieu dans un autre endroit de la ville. Une banque a été attaquée par trois hommes armés, qui se sont enfuis en voiture. De l'avis général, leur coup était risqué et ils se seraient vraisemblablement fait prendre, si le super-hélicoptère n'avait mobilisé ailleurs une bonne partie des forces de police.