On sait que depuis les attentats perpétrés à New York contre les tours jumelles, l'aviation civile américaine impose aux passagers qui se rendent aux Etats-Unis des mesures de sécurité draconiennes. Mais sait-on, en revanche, que le danger objectif de perdre la vie en survolant le territoire américain vient sans doute davantage des pilotes que des terroristes ?
C'est du moins ce qu'a constaté avec effroi le procureur fédéral de San Francisco au terme d'une enquête, menée en 2002, et portant sur les dossiers médicaux des 40 000 titulaires d'une licence de pilotage en Californie. Outre les quarante commandants de bords non qualifiés et donc interdits de vol, nombre d'entre eux avaient soigneusement dissimulé des condamnations criminelles. Et des centaines d'autres avaient tout bonnement négligé de mentionner aux autorités qu'ils étaient affectés d'insuffisance cardiaque, de paranoïa aiguë, de schizophrénie ou de dépression...
Quant aux pilotes alcooliques ou toxicomanes, trop nombreux, ils n'ont pas été comptabilisés par le procureur !