John et Carol Sime, de Santa Barbara, en Californie, sont enchantés de leur nouvelle acquisition : une superbe villa de style mexicain, avec piscine et jardin couvert de fleurs. Pour fêter leur installation, ils invitent quelques amis à pendre la crémaillère. Mais tandis que saucisses et pièces de boeuf grillent sur le barbecue, un coup de vent rabat dangereusement les flammes vers la maison. Quelques seaux d'eau, jetés à la hâte sur la balustrade, parviennent à éteindre à temps un début d'incendie. Après cet incident, les Sime décident de se doter au plus vite d'un système de sécurité anti-incendie. M. Roberston, un entrepreneur spécialisé, propose au couple de barder la maison de détecteurs et d'équiper chaque pièce de plafonds garnis de réservoirs. Le devis est exorbitant mais les propriétaires n'entendent pas lésiner sur la sécurité de leur splendide demeure. Profitant de leur absence, Robertson exécute les travaux. Les voisins et amis s'extasient sur l'installation et passent commande à leur tour. Deux ans s'écoulent. John et Carol Sime dorment sur leurs deux oreilles, persuadés d'être parfaitement protégés. Jusqu'au jour où un bout de cigarette mal éteint embrase une corbeille à papier qui transforme bientôt la maison en brasier. Quand la villa est réduite à un tas de cendres, les propriétaires, navrés et furieux, exigent une expertise de leur assureur. Elle révèle que tout le système anti-feu éait factice : arrivées d'eau, détecteurs de fumée, réservoirs et arrosoirs automatiques. Après avoir vendu à prix d'or ses fausses installations, Robertson s'était volatilisé. Sans doute, pour escroquer ailleurs, sous un autre nom, d'autres propriétaires naïfs. L'arnaque était imparable. Qui a jamais eu l'idée d'inonder volontairement son salon, en faisant fonctionner son système d'extinction d'incendie, juste pour vérifier son bon fonctionnement ?