Nous connaissons tous les représentations du druide barbu, en longue robe blanche, en train de couper avec une faucille d'or une branche de gui sur un chêne. Ce rite avait lieu quand la lune est dans son sixième jour de croissance, à la période du solstice d'hiver : à cette époque où tout meurt, seul le gui reste vert avec des fruits pleins de suc. cette cérémonie devait assurer la fécondité des champs.
Le druide prononçait : "O ghel an heu" qui signifierait "Que le blé lève". En 1403, dans Pantagruel, est utilisé le terme "aguilanleu". Puis l'expression "Acquit d'an neuf", relevée au Mans au XVIe siècle, serait à l'origine de "aguilanneuf" ; c'est plus tard qu'elle est devenue "Au gui l'an neuf". En 1563, sous Charles IX, le 1er janvier devient définitivement le premier jour de l'année, malgré l'opposition du Parlement. Depuis, pourattirer le bonheur sur leur maison et ses habitants, de nombreux Bordelais placent une branche de gui dans leur appartement. Dans la Nièvre, le gui est suspendu au plafond et celui qui passe dessous sans le faire exprès sera favorisé par le sort. Le 31 décembre, quand sonnent les douze coups de minuit, la tradition est désormais de se souhaiter la bonne année sous une belle boule de gui.