Vieux comme le monde, le cerisier serait originaire d'Asie.
Il s'est répandu sur la surface du globe, pour les uns grâce aux oiseaux qui laissent tomber des noyaux tout le long de leur envolée vers l'Occident, pour les autres grâce à Lucullus, général romain et gastronome renommé, qui aurait ramené ce fruit d'Asie Mineure en 73 avant J.-C.
Fort appréciée des Romains qui en connaissent déjà huit variétés, les cerises figurent sur les murs de Pompéi.
Chez les Gaulois, la coutume veut qu'on accroche une branche de cerisier au-dessus de la porte des filles peu farouches !
C'est au Moyen Âge que la cerise entre, crue ou cuite, dans les menus et les boissons.
Les puritains qui émigrèrent au Nouveau Monde au début du XVIIe siècle, ont sans doute emporté des plants de cerisier à bord du Mayflower, et le premier verger commercial aurait été établi au Michigan en 1870.
Le cerisier sauvage ou merisier est indigène, ses fruits sont petits et amers mais son bois fait le bonheur des ébénistes.
De son mariage avec le cerisier originaire d'Asie sont nées toutes les variétés que nous connaissons : les guignes sont de bonne taille, à chair douce et molle rouge foncé ; les bigarreaux sont de gros fruits à chair croquante rouge clair, les griottes sont des cerises aigres convenant parfaitement à la confection de cerises au sirop et à l'eau-de-vie.
Ce dernier type de cerisier est en général autofertile et se comporte donc bien en isolé.