Fatalité ou enchaînement d'obscures coïncidences, comment expliquer que certains lieux paisibles puissent soudainement se transformer en cimetières ? Ainsi en est-il du village de Woodseaves, en Angleterre, qui ne compte pourtant que cinq cents habitants, mais où a été enregistré un nombre d'accidents et de suicides qui défie la logique et les statistiques. En voilà le macabre décompte. En novembre 1990, Darren Holmes s'immole par le feu dans la maison de sa maîtresse. Une semaine plus tard, Roy Harrison, le vicaire de la paroisse, se pend dans l'escalier de son presbytère, peu après la mort de sa mère, égorgée par un chien. Le mois précédent, Ray Langham s'était tué au volant de sa Jaguar,en percutant sans raison le seul arbre bordant une route déserte. Quelques jours plus tôt, dans l'hôpital de la ville voisine, Roy Lawrence avait succombé à une perfusion, en recevant du sang n'appartenant pas à son groupe. Enfin, pour compléter l'hécatombe, le lendemain, Gerard Bliss, un spécialiste en armement, était déchiqueté par un obus, en testant un système de mise à feu. Interrogée par la presse sur la cause de ces morts en série, la postière de Woodseaves s'est contentée de déclarer à la presse avec sobriété : "On dirait qu'effectivement une malédiction s'est abattue sur le village. Allez savoir pourquoi !"