Les émissions politiques ne marchent plus du tout. On a beaucoup de mal - quand on est homme politique - à accéder à des émissions où on a des débats de fond, parce que les gens zappent tout de suite. Les audiences sont très faibles, et vous vous retrouvez avec des émissions politiques à 22 h 30 ou 23 heures, ce n'st pas "compétitf".
En même temps, il ne faut pas non plus faire n'importe quoi, parce qu'il y a des émissions où on ne peut pas passer de message, et du coup, ce n'est pas bien non plus.
Ruth Elkrief, qui était journaliste sur RTL, m'avait proposé de faire une émission où j'étais avec des citoyens, tout simplement, qui m'interviewaient. C'était devenu un peu compliqué, parce qu'il fallait passer quarante-huit heures "chez l'habitant", comme on dit, et ça, honnêtement, c'était devenu un peu n'importe quoi. Ca a pris un tour terrible, type "téléréalité". Je me suis trouvé au milieu de tout ça, sans l'avoir demandé, et surtout, un jour, j'ai vu la une d'un quotidien où j'étais dans un loft, et il y était écrit : "Vous avez aimé Loana, vous adorerez Copé !"
La honte de Jean-François Copé