Une commission de responsables de la santé publique aux Etats-Unis a recommandé l'usage d'un vaccin contre le cancer du col de l'utérus pour toutes les jeunes filles âgées de 11 et 12 ans.
Ce vaccin, le Gardasil, fabriqué par le laboratoire américain Merck, avait reçu au début du mois une autorisation de commercialisation par l'agence fédérale des médicaments (FDA).
"Il s'agit d'une percée immense pour la santé des femmes, pour la prévention du cancer", a affirmé Anne Schucat, directrice du Centre fédéral des vaccins et de lutte contre les maladies respiratoires au terme de la réunion de la commission à Atlanta (Georgie,sud-est).
La recommandation de la commission doit maintenant être approuvée par le directeur des Centres fédéraux de contrôle et prévention des maladies (CDC) qui s'occupent de la santé publique aux Etats-Unis et le ministre de la Santé américain.
Le but est de vacciner toutes les jeunes filles de 11 et 12 ans avant qu'elles aient des relations sexuelles et soient éventuellement infectées par le virus. La commission a indiqué par ailleurs que la vaccination était possible pour les jeunes filles dès 9 ans si les médecins le souhaitaient.
Le Gardasil agit contre quatre formes de papillomavirus (HPV) infection à l'origine de la majorité des cancers d'utérins. Ce vaccin nécessite trois injections en six mois.
La FDA a autorisé le Gardasil pour les jeunes filles à partir de neuf ans et jusqu'à 26 ans.
Ce vaccin immunise contre les deux sortes de papillomavirus responsables d'environ 70% des cas de cancers du col de l'utérus. Il protège aussi contre l'infection par deux autres sortes de HPV, responsables de 90% des cas d'infections génitales susceptibles de causer des lésions évoluant en cancer du vagin ou de la vulve.
Dans le monde, le cancer du col de l'utérus est le second cancer le plus fréquent chez les femmes, avec 470 000 nouveaux cas chaque année et 233 000 décès, dont plus de 80% dans les pays en développement.
Aux Etats-Unis, 9 710 nouveaux cas de cancer utérin sont disgnostiqués annuellement provoquant 3 700 décès.
Le HPV est généralement transmis sexuellement, et à l'âge de 50 ans, environ 80% des femmes ont déjà été infectées par le virus, en général éliminé par l'organisme.
Le Gardasil est plus particulièrement efficace lorsqu'il est administré aux femmes avant le début de leur vie sexuelle. Il ne protège pas celles qui sont déjà infectées par le papillomavirus. Considéré par la FDA comme très sûr pour ce qui est des effets secondaires, on ne sait pas en revanche si l'immunité offerte par le Gardasil est durable, ou si les femmes auront besoin de faire des rappels plus tard dans leur vie.
Bisous
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Alice
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