Bien avant que l'eau courante ne parvienne dans les maisons, les femmes lavaient leur linge au lavoir, dans les rivières ou les étangs. Le savon était cher et, pour le faire pénétrer, elles utilisaient un battoir de bois à l'aide duquel elles frappaient les tissus pour en extraire la saleté.
La nuit, certains fantômes faisaient de même. On les appelait les " lavandières de nuit ". Les plus dangereuses de ces laveuses étaient celles que l'on rencontrait près des eaux dormantes, sur le bord des mares et des étangs. On racontait qu'il s'agissait de mauvaises mères condamnées à laver les langes de leurs enfants pour l'éternité ou encore de laveuses qui avaient frotté trop dur le linge des pauvres gens pour tenter d'économiser le savon.
Les lavandières de nuit invitaient les passants à tordre les draps pour les essorer, et malheur à celui qui se trompait de sens. Elles lui rompaient le cou ou le noyaient.
Néanmoins, certains affirment que le bruit du battoir qui effrayait la nuit les paysans n'était, en fait, que le cri d'une sorte de grenouille ou d'un petit crapaud.
Mais qui peut bien savoir ce qui se passait réellement dans les vapeurs blanchrâtres exhalées par les marais?
Bisous
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Alice
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