Pour résister au bel Apollon et garder sa pureté, le nymphe Daphné fut transformée en laurier ; le dieu Apollon décora alors de ses branches sa lyre, son carquois et la tête des musiciens et poètes en souvenir d'elle...
Pour les Grecs, le laurier était sacré : c'était l'arbuste des dieux, emblème de la victoire, de la gloire, de la beauté.
C'est ainsi que naquit la tradition de récompenser les meilleurs avec du laurier ; elle s'est poursuivie chez les Romains, puis dans le monde entier.
Après les dieux, la couronne de laurier devint celle des rois, des vainqueurs, des artistes.
Jules César avait adopté cette coiffure de feuillage qui ne le quittait jamais, car il était chauve.
Pour annoncer une victoire, un messager portait toujours un rameau de laurier à la pointe de sa javeline.
Au Moyen-Âge, on couronnait de lauriers les savants distingués dans les universités.
Dans les écoles de médecine, les jeunes docteurs, après la soutenance de leur thèse, inaugurèrent la couronne faite de rameaux feuillés avec des baies (bacca) de laurier (laurea).
La coutume est restée vivante dans les mots.