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 Les trois moines

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Joa
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Joa


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Les trois moines Empty
MessageSujet: Les trois moines   Les trois moines EmptyVen 3 Aoû - 10:43

Trois moines fréquentaient une femme ; allaient la voir souvent. Un jou, son mari et elle se sont fait le mot pour tâcher de les empêcher de venir. le soir, le premier qui arriva tape à la porte : Pan ! Pan !
- Qué ça ?
- C'est moi ! Ouvrez la porte !
- Entrez ; mon mari n'est pas là.
Il entra. Elle le fit asseoir au coin du feu. Les voilà à causer. n petit moment après, il en vint un autre : Pan ! Pan !
- Qué ça ?
- C'est moi ! Ouvrez la porte !
- hé, mon Dieu ! voilà mon mari qui vient ! Hé ! Là où qu'i m'en vai vous mettre ? Fourrez-vous dans le four ! Mettez-vous à la gauche !
Elle ouvre la porte. Le deuxième entre ; s'assit du long le feu, comme l'autre. Un moment aprè, il en vint encore un autre : Pan ! Pan !
- Qué ça ?
- C'est moi ! Ouvrez la porte !

- Hé, mon Dieu ! voilà mon mari qui vient ! Hé ! Là où qu'i m'en vais vous mettre ? Fourrez-vous dans le four ! Mettez-vous à la droite !
L'autre rentre ; s'assit encore du long le feu.
Un moment après, le mari tape à la porte : Pan ! Pan ! Pan !
- Hé, mon Dieu ! voilà mon mari qui vient ! (C'était bien vrai de ce coup.) Hé ! là où qu'i m'en vais vous mettre ? Fourrez-vousdans le four ! Restez au mittan (milieu) !
L'homme rentre avec un gros fagot.
- Est-ou temps d'allumr le four ?
Elle répondit :
- Oui !
Le voilà qui met son gros fagot dans le four : Il avait de la peine à entrer ; à pleine gueule. Il fit brûler mes trois moines.
Quand ils furent brûlés, qu'en faire ? Il y avait un homme, pas bien rusé, un voisin. S'en va le trouver :
- O y a un homme qu'es mort, là, combien que tu me prendrais pour le porter dans la rivière ?
- Vous me donnerez trois francs !
- Allon ! bon. Porte-le dans la rivière ; t'auras trois francs.
Ils prirent un sac ; fourrèrent le moine dedans, et puis il le foutit sur ses épaules ; partit à la rivière ; le foutit dans l'eau.
Voilà mon homme qui retourne à la maison, en croyant d'avoir ses trois francs. Voilà les gens de la maison qui fient leurs étonnés :
- Tu ne l'as pas jeté dans l'eau, donc ?
- Eh ! si !
- Eh ! vois donc ! Il est rendu avant toi. Tu le vois bien ?
- Ah ! mon Dieu ! je le jetterai si avant qu'il ne retournera point.
Voilà qu'il le met dans le sac ; met son sac sur ses épaules ; le porte encore. Il le jette bien plus avant que l'autre.
Revient à la maison, en croyant, bien sût, de ne pasle trouver. Voilà les gens de la maison qui font leurs étonnés :
- Tu ne l'as pas jeté dans l'eau, donc ?
- Eh ! si !
- Eh ! vois-le donc là ! 'I est rendu o y a longtemps !
Voilà un homme au désespoir ; qu'il l'avait jeté joliment plus avant que l'autre :
- Ah ! mon Dieu ! qu'il dit, c'est ben malheureux !
Il le fourre encore dans le sac. C'était le troisième. Pour ses trois francs, il en portait trois, comme bien entendu. Le voilà qui le jette encore bien, bien plusavant que l'autre, en disant :
- Tu ne t'arracheras pas, va !
Le voilà qui s'en retourne. En s'en retournant, passe un malheuruex curé qui était monté sur une jument qui allait plus vite que lui.
- Ah ! qu'il dit, m'étonne pas si t'es plus tôt rendu que moi ! t'as six jambes, et moi j'en ai que deux ! N' m'étonne pas !
Il court après ; l'empoigne et le jette dans l'eau encore plus avant que les autres, et puis, il s'en retourne au galop se faire payer :
- Ah ! n' m'étonne pas, s'I était rendu avant moi : 'I avait six jambes et moi deux ! Oh ! i n' retrounera pas à c't'heure, allez ! L'est ben resté dans l'eau, l'est bien noyé !
Il reçoit ses trois francs, et puis s'en va.

Léon Pineau, Contes, récits et légendes des pays de France
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Les trois moines
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