La fine membrane de la bulle de savon est composée de molécules qui ressemblent à des épingles avec une tête ronde et une longue pointe.
Les molécules mettent leur tête dans l'eau, en se serrant les unes contre les autres, mais l'extrémité de leur pointe reste en dehors du liquide : elles créent ainsi un film souple et sphérique capable de se refermer et d'emprisonner un gaz.
Ce sont les pointes qui retiennent la saleté.
La recette du savon a été découverte il y a plus de quatre mille ans.
Les Egyptiens mélangeaient un alcali avec une huile ; les Romains utilisaient de la graisse animale, avec de la potasse contenue dans les cendres de végétaux.
Aujourd'hui encore, le principe de fabrication du savon, solide ou liquide, est pratiquement resté le même : le mélange de sels de sodium (hydrophile) avec les acides gras de l'huile (hydrophobe) fabrique ces fameuses "molécules-épingles" qui produisent la mousse.
Lorsqu'on se lave les mains, il se forme une émulsion dans l'eau, les "molécules-épingles" du savon et les particules de saleté.
La saleté casse les bulles qui deviennent plus petites et peu visibles : aussi, à quantité égale de savon, une eau propre donne-t-elle plus de mousse.
Un savon qui mousse beaucoup inspire un plus grand sentiment de propreté.
Pourtant il n'est en rien plus efficace.
On doit même introduire des impuretés dans les lessives pour machine à laver, où trop de mousse gênerait le bon fonctionnement de l'appareil...