Amanda Weber, une Anglaise d'une trentaine d'années, sort du super-marché où elle vient de faire des emplettes. Elle installe Oscar, son fils âgé d'un an, sur le siège bébé de sa Ford, se glisse au volant et tourne la clé de contact. Rien. Le moteur refuse de démarrer. Après plusieurs essais infructueux, la jeune femme appelle de son portable son garagiste pour qu'il lui envoie un dépanneur. Ketith Scott arrive rapidement et finit par découvrir l'origine de la panne : la puce électronique qui équipe la clé de contact de la voiture a disparu. Amanda vide son sac et fouille ses poches. Pas de puce. Elle se souvient alors que son petit Oscar jouait avec le trousseau de clés pendant qu'elle rangeait ses courses dans le coffre. Oscar mâchouillat les clés. Aurait-il avalé la puce ?
Le dépanneur décide sur-le-champ de vérifier cette hypothèse. Il s'empare du bébé, l'approche du tableau de bord et donne un tour de clé. Miracle ! le moteur ronronne et se coupe dès qu'on éloigne l'enfant. "Si vous voulez vous épargner les frais d'un remorquage, je ne vois qu'une solution, conseille Scott : maintenez votre fils le plus près possible de la clé et roulez lentement."
On imagine la joie du bébé, installé, debout, sur les genoux de sa mère, ses petites mains posées sur le volant. On imagine aussi le regard courroucé et réprobateur des automobilistes qui assistent à la scène. On imagine enfin l'angoisse d'Amanda à l'idée de devoir justifier de son infraction si un policier venait à l'arrêter.
De retour à la maison, Oscar aura-t-il fait le lien entre son exploit de pilote en herbe et l'étrange ferveur, mêlée d'appréhension, avec laquelle sa mère a inlassablement examiné le contenu de ses couches - jusqu'à ce que la puce et par conséquent l'usage de la voiture lui soient enfin rendus ?