Les gendarmes de La Mure (Isère) ont brillamment résolu, fin 2005n une enquêtre criminelle. La chose n'aurait rien d'étonnant, si les faits ne s'étaient produits quatre-vingt-douze ans plus tôt, en 1913 !
Tout commence en avril 2005, lorsque des spéléologues découvrent un squelette dans une grotte. Ses vêtements ont disparu, mais il reste près de lui une pipe et des pièces de monnaie datant de 1913... Consultant leurs archives, les gendarmes découvrent que, cette année-là, leurs collègues avaient enquêté sur la disparition d'un jeune homme, Jean-Henri Moutet.
Les gendarmes de 2005 ont de la chance : la famille Moutet habite toujours La Mure, elle a même gardé les papiers de Jean-Henri, dont son livret militaire, qui indique qu'il avait été réformé parce qu'il boitait. Or le squelette a une jambe plus courte que l'autre. Une fois la victime identifiée, il reste à retrouver le coupable. Toujours selon les archives, la rumeur publique acusait Léopold Girard, un berger qui était amoureux de la même femme. Mais l'enquête s'était arrêtée là, car la guerre de 14 était arrivée presque tout de suite.
Et c'est justement la guerre qui a fait éclaté la vérité. Tout comme la famille Moutet, la famille Girard habite encore sur place et elle révèle enfin le secret qu'elle n'avait pas voulu divulguer jusque-là : Léopold Girard avait été blessé en 1915 et, avant de mourir, il avait avoué à un camarade le crime qu'il avait commis.