Amedeo Bertoldi, un habitant de Pescara, en Italie, a toujours eu auprès de ses voisins une solide réputation d'avarice. Cet employé de mairie de quarante ans ne s'est jamais marié, non en raison d'une quelconque préférence pour le célibat, mais "parce que la cérémonie coûte trop chez". Et ainsi de suite pour le reste : il n'a jamais eu de voiture et roule depuis vingt ans avec la même mobylette. Par le même souci d'économie, il partage avec son frère veuf un modeste pavillon.
Tout commence lorsque, inquiets de ne plus voir le père Bertoldi promener son chien, les voisins préviennent la police. Celle-ci perquisitionne et découvre un spectacle effrayant : le père est bien là, mais en pièces détachées. Sa tête est dans le réfrigérateur, certaines parties de son corps dans des sacs plastqiues, dans le congélateur, d'autres enfin se sont retrouvées enterrées dansle jardin. Aux questions horrifiées des carabiniers, Amedeo répond sans se troubler : "Je n'ai pas tué mon père. Il est mort subitement. J'ai gardé son corps pour ne pas payer les frais d'enterrement."
Et, tandis qu'on l'emmène, menottes aux poignets, il lance aux policiers :
"Surtout, éteignez bien la lumière dans la cave !"
Dans un premier temps, Amedeo Bertoldi est inculpé de meurtre, mais, une fois que tous les morceaux du puzzle macabre sont reconstitués, force est de constater qu'il a dit vrai : la cause de la mort est naturelle. Amedeo n'était pas un meurtrier mais un avare comme il y en a peu !
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