Ursula Wiener, jeune mère de famille de Brême, en Allemagne, est sans profession, son mari médecin étant assez aisé pour faire vivre le ménage. Elle se consacre entièrement à élever leur fils, âgé de 8 mois... Ce jour de mai 2005, celui-ci dort dans sa chambre, lorsqu'elle entend tout un remue-ménage au-dehors. Elle se met à la fenêtre, pour découvrir un spectacle impressionnant : la rue grouille de policiers, deux voitures l'ont barrée, détournant la circulation, tandis qu'un important détachement d'hommes en armes entre en courant dans son immeuble.
Ursula Wiener n'en mène pas large. Quel drame est en train de se produire tout près d'elle ? Mais son appréhension se transforme en panique lorsque, quelques instants plus tard, des coups de sonnette impératifs retentissent à sa porte. Elle est si saisie qu'elle est incapable de bouger. Une voix sans réplique ordonne :
"Police ! Nous savons que vous êtes là. Ouvrez !"
Ursula va ouvrir en tremblant, s'attendant au pire. Et effectivement un géant habillé de noir et cagoulé se précipite et lui met le canon de sa mitraillette sur le cou, lui intimant l'ordre de ne pas bouger, tandis qu'une dizaine d'individus pareillement vêtus se répandent dans les autres pièces. L'attente ne dure heureusement pas longtemps. Quelques instants plus tard, l'un d'eux revient en riant et lui donne la clé du mystère. Il a découvert son fils jouant avec le téléphone. Celui-ci avait réussi à quitter son berceau, avait accidentellement composé le 110, numéro de la police en Allemagnez, en poussant des cris qu'on avait pris pour les appels d'une personne torturée par ses ravisseurs.