Un soir de janvier 2004, des policiers qui patrouillent dans les rues de la ville d'Antibes croisent un piéton titubant. Leur sang ne fait qu'un tour. Mais si l'intempérant zigzague au milieu du trottoir et fredonne une chanson salace, ce n'est pas pour autant suffisant pour le verbaliser.
Un peu plus loin cependant, l'inconnu s'attarde autour d'une voiture mal garée. Les policiers, comprenant que c'est la sienne, approchent et lui ordonnent sur-le-champ de la déplacer. L'homme s'empresse naïvement d'obéir. mais à peine a-t-il commencé à manoeuvrer que les agents lui dressent procès-verbal pour "conduite en état d'ivresse".
Le lendemain, dégrisé et furieux, l'automobiliste porte plainte contre la maréchaussée. le tribunal correctionnel de Grasse lui donne raison et condamne les policiers retors à six mois de prison avec sursis pour "complicité de conduite en état alcoolique par instruction et abus d'autorité". Puis, tout de même, pour faire bonne mesure, le juge inflige au buveur une amende de 800 euros, assortie de cinq mois de suspension de permis.
Moralité : à Antibes, boire ou marcher, il faut choisir !