En réalité : C'est une légende tenace.
Lors de la construction de la tour en 1887, pour neutraliser les écarts dans l'assemblage des pièces, seize vérins, sortes de presses hydrauliques, ayant chacun une puissance de 800 tonnes, furent utilisés pour soulever les arbalétriers, ou montants, qui constituent l'armature principale de chaque pilier.
Ainsi, la stabilité de la tour, mise d'aplomb et calée sur sa base, était parfaitement assurée.
Ses quatre pieds reposent sur de solides massifs de fondation en pierre dure, pénétrant dans le sol à 14 mètres de profondeur et dans lesquels, pour donner un surcroît de stabilité à l'édifice, les montants viennent s'ancrer au moyen de deux grands boulons de 7,8 mètres de longueur et 0,10 mètres de diamètre.
Les vérins inutiles ont été enlevés.
En passant près de la tour, on peut constater qu'il est impossible de soulever des pieds aussi larges, d'autant qu'ils sont habillés, au niveau du sol, par une base de maçonnerie de 8 mètres de haut.