Un chimiste hollandais, qui s'appelait Riep, inventa en 1888 une peinture qu'il nomma Riepolin. Voulut-il associer son nom à une partie du nom de son épouse qui était peut-être Caroline ou Pauline ? Voulut-il indiquer que le lin entre dans la composition de la peinture, d'où l'exytapolation de l'époque, Rip Au Lin ? On se perd en conjectures...
Neuf ans plus tard, le procédé fut racheté par une maison française qui avait déjà acheté les laques Lefranc et qui francisa Riepolin en Ripolin.
On rapporte qu'Eugène Vavasseur avait dessiné pour un parfumeur trois marquises se poudrant le dos. L'idée ne plut pas au commanditaire, mais enchanta un représentant de Ripolin qui se trouvait là. Les marquises furent transformées en peintres en bâtiment avec canitiers et amples blouses claires, qui se peignaient le dos. Ils allaient entrer rapidement dans la saga des grands succès de l'histoire de la publicité.
"Ripoliner" devint un verbe, "ripolin", un nom commun qui ont les honneurs du dictionnaire pour désigner l'action d'appliquer une peinture-émail.
Les trois frères de l'affiche furent baptisés Riri, Polo, Lino. Leur image fut multipliée, du buvard d'écolier jusqu'au mur peint.
Vers 1970, on croyait enfin s'en passer. Ce fut impossible ! Ils réapparurent à partir de 1986, plus jeunes que jamais, pour fêter leur centenaire.