Au Ve siècle, la fête de la rose fut instituée par saint Médard, évêque de Noyon et seigneur de Salency, pour célébrer la vertu d’une jeune fille dont la famille, en outre, devait être irréprochable sur quatre générations. C’était au seigneur de choisir, entre trois prétendantes désignées par le village, l’heureuse élue qui recevait une dot de 25 livres.
Le 8 juin, la jeune fille, vêtue de blanc, les cheveux dénoués, accompagnée de sa famille et de douze jeunes filles aussi vêtues de blanc, escortée de douze garçons du village, se rendait au château, au son des tambours et des violons.
Après avoir suivi les vêpres, elle se rendait à la chapelle de Saint Médard, où le curé la couronnait d’un chapeau de roses bénit, entouré d’un ruban bleu et orné sur le devant d’un anneau d’argent. Le seigneur menait ensuite la première danse avec elle dans la cour du palais.
Cette fête est restée en usage dans plusieurs villages de France jusqu’au début du Xxe siècle. La rosière, qui recueillait toujours une somme qui pouvait lui servir de petite dot, n’était plus nommée par le seigneur, mais par le conseil municipal qui parfois prenait l’avis du curé.