Dès le XIIIe siècle, Paris fait une grande consommation de poissons de mer.
Sans la pêche, l'Eglise n'aurait pu obtenir le respect des jeûnes, des abstinences et du carême prescrits tout au long de l'année.
Les cahsse-marée ramènent en moins de deux jours le poisson pêché sur les côtes les plus proches de la capitale, comme celles de Normandie et de Picardie, poussant devant eux de petits ânes chargés de paniers.
Plus tard, ils conduiront un attelage de quatre ou six chevaux boulonnais attelés par paires et d'une charrette aux ridelles d'osier légèrement incurvées en forme de berceau, monté sur deux roues hautes et de larges jantes, d'où leur nouveau nom : voituriers de la mer.
Ils quittent le port le soir pour arriver aux Halles de Paris vers neuf heures, par le faubourg Poissonnière.
Ils ont obtenu une foule de privilèges : on ne peut les arrêter en route, ni saisir leurs chevaux ; un fonds spécifique est destiné à remplacé le poisson gâté en chemin.
A l'arrivée, les paniers sont livrés aux vendeurs et débités par eux à la criée.
Les huîtres apportées par les chasse-marée sont dites huîtres de chasse, pour les distinguer de celles qui viennent par bateau en remontant la Seine.
A partir de 1847, la concurrence du chemin de fer a entraîné le déclin des chasse-marée, les chevaux ne pouvant rivaliser avec les locomotives et leurs chevaux-vapeur.