La conduite automobile à gauche, le gigot à la menthe et l'humour aigre-doux caractérisent, entre autres choses, le génie de nos amis britanniques. Ces trois histoires en donnent un léger aperçu.
On sait que pour célébrer le moindre évènement, un Ecossais digne de ce nom s'attife d'une jupette et épaule sa cornemuse. Or kilts et instruments font entrer dans leur confection traditionnelle des pièces en loutre et en blaireau, deux espèces protégées par la législation européenne.
Pour ne pas risquer six mois de prison et une amende de 7 400 euros, les Ecossais ont obtenu, après d'âpres négociations avec Bruxelles, une dérogation. Mais ils devront faire leurs emplettes de peaux d'animaux dans un centre d'élevage spécial, et conserver la preuve de leurs achats dans leur sporran, la bourse qui leur sert de porte-monnaie.
Plus de cinq millions de caméras de surveillance contrôlent les rues britanniques. A tel point qu'à Londres trente-deux d'entre elles sont installées autour de la maison qu'occupait George Orwell, l'auteur de 1984, qui annonçait, dès 1948, une société sous haute surveillance. On apprend aujourd'hui que le ministère de l'Intérieur vient de débloquer un budget de 750 000 euros pour doter de caméras parlantes vingt zones urbaines sensibles. Ainsi, lorsque le eprsonnel de contrôle surprendra quelqu'un à jeter un emballage sur le trottoir, il pourra le réprimander à distance par haut-parleur.
Enfin, pour les sujets de Sa Gracieuse Majesté les plus contemplatifs, des producteurs de cheddar ont créé un site Internet qui permet d'assister en temps réel à l'affinage d'un des fromages. Ayant braqué une webcam sur une meule, ils offrent gratuitement au public, pendant un an, le fascinant spectacle de sa lente maturation. Quatre-vingt-cinq mille visiteurs s'en sont déjà virtuellement régalés !
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